La Roma, enfin !

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Thomas SINIECKI , modifié à
SERIE A - L'AS Roma a décroché son premier succès de la saison en s'imposant face à l'Inter (1-0).

SERIE A - L'AS Roma a décroché son premier succès de la saison en s'imposant face à l'Inter (1-0). Electrique, comme souvent. Les Roma-Inter ont régulièrement donné lieu à des empoignades viriles et pas toujours très correctes ces dernières années, et cette nouvelle édition n'a pas échappé à la règle. Mais les Romains ne pouvaient se contenter de montrer les biceps face au quintuple champion d'Italie en titre. Il fallait des points et Claudio Ranieri l'avait dit : la saison de son club commençait ici, à l'Olimpico, face à l'Inter. Le déroulement du match lui a donné raison, mais que cette victoire (1-0) fut longue à se dessiner, avec ce but de Vucinic dans le temps additionnel. Elle n'en est que plus belle et donne probablement un élan encore plus important à la Roma en vue de la suite de la saison. Sans trop de surprise, le début de match est plutôt à l'avantage de l'Inter, avec un tir contré de Stankovic (9e) et un arrêt de Lobont sur une frappe de Sneijder (12e). Le leader domine au nombre d'occasions mais petit à petit, les Romains refont leur nid et Perrotta est à deux doigts de reprendre un centre de Totti devant Julio César, juste avant que Borriello ne s'écroule sur un pied haut de Lucio dans la surface (18e). Après une première demi-heure assez difficile, les avant-derniers de Serie A au coup d'envoi finissent mieux la première période et montrent de réelles dispositions dans leurs enchaînements au sol et les percussions, notamment grâce à un Ménez en jambes. Une victoire de gala, et ça repart ? La meilleure occasion du premier acte est toutefois à mettre à l'actif des Intéristes, sur une demi-volée lointaine de Stankovic qui touche le haut de la barre d'un Lobont battu (39e). A l'image de Totti qui rate son contrôle devant le but après un centre parfait de Riise (45e), la Roma manque simplement de précision pour se mettre en position de conclure. Devant des tribunes loin d'être remplies (peut-être un prolongement de la menace de grève des applaudissements, lancée après la défaite face à Brescia mercredi) mais qui n'ont cessé de faire du bruit, les joueurs de la Louve repartent de plus belle après la pause pour un premier quart d'heure très consistant. Borriello arrive un dixième de seconde trop tard à l'entrée de la surface de but pour reprendre un centre de Ménez (55e) et Totti envoie au-dessus un coup franc indirect en pleine surface après une faute de main de Julio César (61e). Dans le même temps, Cambiasso était lui à un cheveu de convertir en but un centre de Sneijder (50e), pendant qu'Eto'o chauffait les gants de Lobont de loin (56e). En venant percuter le portier de l'Inter au sol sans trop chercher à arrêter sa course, Perrotta rajoute lui un cran de plus à la chaude atmosphère (65e), rapidement imité par Pandev sur Totti (69e). Les hommes de Benitez, qu'un point aurait satisfait, se découvrent de moins en moins au fur et à mesure et Stankovic est le seul à venir se projeter vers l'avant pour tourner autour d'Eto'o dans les quinze dernières minutes. Les occasions franches se font rares, la Roma fatigue et le Camerounais se procure même, en contre, trois opportunités sérieuses (76e, 82e, 85e) dont la deuxième repoussée par Lobont. Alors que l'Olimpico, et surtout les joueurs de la Roma, commencent à se résigner, Vucinic surgit de très loin pour s'étendre de tout son long et placer une tête plongeante décroisée imparable sur un centre de De Rossi (1-0, 90e+1). Toute la misère du monde s'abat alors sur les épaules de Rafael Benitez, conscient que son équipe vient de saborder une occasion en or d'enfoncer un de ses plus sérieux rivaux. Au contraire, l'Inter relance la Roma et son public, qui explose au moment du but. Seul ce type de scénario, face à un adversaire de ce calibre, pouvait gommer le pire début de saison des Romains depuis 1974-75 (un seul point en quatre matches à l'époque). Ranieri l'avait dit.