La NHL, et le monde...

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Thomas SINIECKI , modifié à
Face à la domination de l'Europe depuis six ans, le Canada s'avance avec une escouade de joueurs NHL pour le Mondial 2011, qui se tient en Slovaquie du 29 avril au 15 mai. Mais de nombreuses stars sont encore absentes en raison des play-offs outre-Atlantique, et les Tchèques, tenants du titre, les Russes ou les Suédois seront encore parmi les favoris. La France, avec Huet et Da Costa, vise le maintien, voire un peu mieux.

Face à la domination de l'Europe depuis six ans, le Canada s'avance avec une escouade de joueurs NHL pour le Mondial 2011, qui se tient en Slovaquie du 29 avril au 15 mai. Mais de nombreuses stars sont encore absentes en raison des play-offs outre-Atlantique, et les Tchèques, tenants du titre, les Russes ou les Suédois seront encore parmi les favoris. La France, avec Huet et Da Costa, vise le maintien, voire un peu mieux. Tous les ans, c'est un peu la même rengaine. Les fans de hockey savent que le Mondial et la NHL ne font pas bon ménage, et il est souvent préférable de lorgner du côté des play-offs de la Ligue nord-américaine pour s'assurer une bonne dose de spectacle. L'édition 2011 ne dérogera pas à la règle, même si le Canada (sorte de Brésil du hockey, pour les footeux) s'avance avec un effectif composé exclusivement de joueurs NHL pour la compétition. En plus du Canada et des Etats-Unis, les cadors européens - dont la France ne fait pas partie - sont aussi concernés par cette saignée. La République tchèque, tenante du titre, la Russie, la Suède, la Finlande, et à un degré moindre la Biélorussie ou même le pays hôte, la Slovaquie, seront également perturbés par les phases finales de la NHL. Pas de quoi assurer aux nations plus faibles une vraie chance de bousculer l'ordre établi... Entre les équipes fortes, en revanche, la hiérarchie est bien souvent opaque lors d'un Mondial, à l'image du podium de l'an dernier. La République tchèque avait été sacrée en finale devant la Russie, avec une 3e place pour la Suède. Team Canada, une revanche à prendre Pire encore pour l'Amérique du Nord: l'Allemagne, la Suisse et la Finlande s'étaient respectivement classées aux 4e, 5e et 6e rangs, et le Canada n'avait pris qu'une très modeste 7e place. Pour les Etats-Unis, c'est comme si la compétition n'avait pas existé. Les Américains avaient dû passer par la poule de relégation pour assurer leur maintien, juste devant la France. Avec la Norvège et l'Autriche dans sa poule (en plus de la Suède), Team USA devrait être en mesure de s'en sortir à moindres frais, même si plusieurs joueurs de ligues mineures ou universitaires doivent compléter l'effectif. Mais comme pour le Canada, l'image de l'équipe nationale ne risque pas de prendre de sérieux coups lors d'un Mondial, qui n'ont rien à voir avec le prestige des Jeux olympiques dont les Canadiens sont tenants du titre. Malgré tout, la Russie dans le groupe A (avec la Slovaquie, l'Allemagne et la Slovénie), le Canada dans le groupe B (avec la Suisse, la Biélorussie et la France), la Suède et les Etats-Unis dans le groupe C (avec la Norvège et l'Autriche) ainsi que la Finlande et la République tchèque dans le groupe D (avec la Lettonie et le Danemark) ont la voie toute tracée vers le tour de qualification, puis normalement vers les quarts de finale. Avec leurs stars Cristobal Huet et Stéphane Da Costa, les Bleus peuvent eux espérer tenir tête à la Biélorussie pour échapper à la dernière place de leur groupe, ce qui leur éviterait le tour de relégation. "Il faudra certainement cibler la Biélorussie et espérer accrocher les Suisses", nous confiait ainsi Eric Ropert, le directeur général de la Fédération. Des comptes d'apothicaire qui n'auront plus lieu d'être à partir de 2012, en Finlande. Dès l'année prochaine, le tour de qualification, ou tour intermédiaire, sera supprimé et laissera place directement aux quarts de finale. Deux groupes de huit équipes seront formés et les quatre premiers de chaque poule seront qualifiés. Un système plus élitiste, qui pourrait causer un peu plus de mauvaises surprises aux grandes équipes. Quant à la relégation en Division I, elle concernera simplement les deux lanternes rouges de chaque groupe. D'ici là, l'ancienne formule perdure encore. Et le Canada a une revanche à prendre sur l'Europe, qui le prive de titre depuis 2004.