La France peut-elle perdre en Ecosse ?

© REUTERS
  • Copié
avec , modifié à
TOURNOI DES SIX NATIONS - Les Bleus affrontent l'Ecosse, samedi soir, à Murrayfield.
Nicolas Mas, 930

© REUTERS

Et si la France perdait en Ecosse ? Après les deux victoires des Bleus en ouverture de ce Tournoi des Six nations 2014, face à l'Angleterre et l'Italie, cette hypothèse aurait pu paraître farfelue. Oui, mais voilà, la défaite au pays de Galles est passée par là (27-6). Et pas mal de certitudes se sont évaporées, à commencer par celle de triompher à Murrayfield. Et pourtant, l'Ecosse, ce n'est pas tout à fait ça depuis quelques années.

"Cette équipe d'Ecosse est en convalescence depuis deux-trois ans", insiste le consultant rugby d'Europe 1, Eric Blanc. "Il y a eu l'Anglais Andy Robinson comme entraîneur. Là, c'est Scott Johnson qui essaie de faire ce qu'il peut. Ils ont gagné à Rome, ça a été un miracle (21-20, sur un drop à la dernière seconde, ndlr). Ils ont pris un 20-0 chez eux par l'Angleterre, ils ont été humiliés en Irlande (26-3), ils ne gagnent pas un test-match..." Et contre les Bleus, ce n'est guère mieux. Le XV du Chardon reste en effet sur sept revers de rang et n'a gagné qu'une seule des 15 rencontrées disputées face aux Français au XXIe siècle : c'était le 5 février 2006 (20-16).

Equipe d'Ecosse de rugby (930x620)

© REUTERS

L'envie des Ecossais. Est-ce que les choses peuvent changer, samedi, en fin d'après-midi ? "L'Ecosse est une équipe qui sait multiplier les temps de jeu, qui a durci sa troisième ligne. Ils ont pris John Beattie en 8, David Denton et Kelly Brown, qu'ils ont remis capitaine. Donc, contre l'équipe de France, il y aura du poids et de la taille chez les avants", estime Eric Blanc. Mais ce n'est pas tant sur le plan du jeu que sur celui de l'envie que le Chardon peut piquer. "Ils n'ont pas de talent, mais ils auront sûrement du cœur", tranche Eric Blanc. "Ils vont peut-être vouloir prouver qu'ils ne sont pas des truffes, des tringles à rideaux, et qu'ils peuvent nous mettre le feu. Ils vont essayer de déplacer le jeu, nous faire courir." Mais pour le consultant d'Europe 1, le danger ne viendra pas forcément des Ecossais.

Machenaud (930x620)

Les atermoiements tricolores. L'équipe de France va se présenter en Ecosse avec un XV remanié de moitié et Machenaud-Plisson à la baguette, la 11e charnière différente de l'ère Saint-André. Louis Picamoles, "pourtant l'un des meilleurs sur les deux premiers matches", a été écarté. "On n'a pas de certitude ni de marge", note Eric Blanc. "Sébastien Vahaamahina va jouer en troisième ligne, à un poste qu'il n'occupe pas habituellement à Clermont. On se retrouve avec une troisième ligne new look, sur laquelle on n'a pas de garantie. On a beau me dire que tout va bien se passer demain (samedi), on n'en sait rien du tout." La météo, qu'on annonce frisquette, et la réussite des buteurs pourraient également donner le ton d'une partie qui ne sera pas forcément une "balade des gens heureux". "Il va falloir mettre le bleu de chauffe, les blousons cloutés devant et faire le boulot." Si Philippe Saint-André tient le même genre de discours à ses joueurs, il ne devrait pas y avoir trop de soucis.

sur le même sujet, sujet,

PLAN DE JEU - Mais où va le XV de France ?

CHANGEMENTS - Un XV de France bien relooké

FIN DE SÉRIE - Les Bleus tombent à Cardiff

REVANCHE - Les Bleus dominent l'Italie