La France en rodage

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Guilhem Garrigues, à Takapuna, en Nouvelle-Zélande
GUILHEM CHEZ LES KIWIS - L'envoyé spécial d'Europe 1 vous fait vivre le Mondial de l'intérieur.

"On est encore en rodage". Dimitri Yachvili a peut être résumé le mieux le sentiment qui animent les joueurs après la première rencontre, gagnée difficilement contre le Japon (47-21). Si Marc Liévremont est déçu et inquiet pour la suite de la compétition, les joueurs ne partagent pas forcément le même sentiment. C’est surtout le soulagement qui dominait et un certain réalisme partagé : "j’ai raté mon match, mais je suis satisfait d’avoir gagné", confiait François Trinh-Duc.

De nombreuses inquiétudes

"Dans ce genre de matches, il faut se mettre en route et se rappeler que certains n’avaient pas joué depuis un mois", a tenté d'expliquer Aurélien Rougerie. Comme après la défaite en Italie, lors du dernier tournoi des VI nations, les avis sont différents. D’un coté, un staff déçu, frustré, toujours dans l’attente du mieux, et de l’autre, des joueurs un peu perdus.

C’est peut être Julien Bonnaire qui résume le mieux la situation. A Rome, il y a six mois, c’est d’ailleurs lui, qui avait trouvé les mots justes : "le rugby est un sport de combat, et parfois on oublie les valeurs". Samedi à North Harbour, le troisième ligne de Clermont a déclaré : "en 2007, j’ai perdu contre l’Argentine en match d’ouverture. Aujourd’hui, on gagne et on prend le bonus. C’est ça l’essentiel". Après cette petite frayeur, les bleus se sont même retrouvés autour d’un verre dans un bar de Takapuna. Ils se sont même permis un bain de foule avec leurs supporters... Histoire également d'en finir avec la sinistrose ambiante.