France-Japon : ce qui n’a pas marché

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COUPE DU MONDE - Les Bleus ont difficilement battu le Japon (47-21). Europe1.fr liste les flops.

Marc Lièvremont voulait "impressionner" les favoris de cette Coupe du monde. En frôlant la catastrophe face au Japon, le XV de France, finalement vainqueur (47-21), a manqué sa promesse. Pire, la seconde période catastrophe des Bleus rappelle étrangement la défaite subie en mars en Italie dans le Tournoi des six nations. Europe1.fr liste tout ce qui n’a pas marché pour ce premier match.

Une fragilité collective. "On a tous voulu sauver la patrie et on s'est dispersé". Cette réaction du pilier Nicolas Mas résume à elle seule la fragilité collective du XV de France. Dans les moments de doute, chacun a voulu tenter son exploit, à l’instar d’un David Marty trop personnel, au lieu de se reposer sur une solidarité de groupe. Retranché derrière sa mêlée dominatrice mais sans idée précise dans l'animation offensive (trois essais sur six marqués par des deuxièmes lignes), la France a également réaffirmé son inconstance samedi à Auckland.

Trinh-Duc, transparent. L'ouvreur tricolore François Trinh-Duc est actuellement le meilleur à son poste. Tous les spécialistes de l’ovalie s’y accordent, "vous ne trouverez pas de meilleur n°10". Malheureusement pour les Bleus, François Trinh-Duc est passé complètement à côté de son match. Peu inspiré et étonnamment maladroit, le demi d’ouverture de Montpellier incarne les errements stratégiques de son équipe. Bien loin de ses performances habituelles, il n’a jamais réussi à dynamiser le jeu français. Son essai après une bonne interception (13e minute) ne saurait cacher sa mauvaise prestation.

Touche

Une touche à revoir. Perdre quelques ballons contre les Springboks, spécialistes du genre, passe encore. Mais se faire bousculer en touche par des Japonais pas vraiment immenses, ça frôle le ridicule. Pour son grand retour, le talonneur William Servat a réalisé quelques bons lancers. Mais le problème est ailleurs. Mauvais timing, mauvaise cohésion et ballons manqués. Une fois de plus, la fragilité collective française est criante.

Une pointe d’orgueil. "On s'est cru arrivés à 14-0 (à la 13e minute) alors que ce n'était pas le cas", tentait d’expliquer Julien Bonnaire à l’issue du match. Et de poursuivre : "on a voulu un peu trop jouer "à la baballe" et on s'est fait contrer. Eux ont joué comme il le fallait, avec beaucoup d'envie". Très en colère, le sélectionneur Marc Lièvremont a été encore plus dur : "il faut respecter l'adversaire et nous respecter nous-mêmes". Un recadrage s’impose avant le prochain match contre le Candada, dimanche 18 septembre.

Skrela rassuré. Entré à la 51e minute pour suppléer un Trinh-Duc inexistant, David Skrela est sorti sur blessure à peine dix minutes plus tard.  Le demi d'ouverture du XV de France a inquiété énormément le staff tricolore. Après des examens plus complets, le joueur clermontois ne souffrirait que d’une légère contusion. Au moins une bonne nouvelle dans cette triste soirée.