La France danse la samba

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EQUIPE DE FRANCE - L'attaquant du Real a rayonné avec les Bleus, vainqueurs du Brésil (1-0).

Benzema toujours là. Déjà buteur lors des deux derniers matches des Bleus, face au Luxembourg (2-0) et en Angleterre (2-1), Karim Benzema a, une nouvelle fois, inscrit un but et marqué... son territoire. L'avant-centre des Bleus, c'est lui. Mais ne serait-il pas plus que ça ? Précieux dans les relances et dans l'organisation du jeu, il a été la clé de voûte du secteur offensif des Bleus. Et il a régalé avec quelques gestes techniques aussi subtils qu'efficaces, dont deux talonnades.

Le mauvais geste d'Hernanes. Voilà un joueur qui vient d'entrer par la petite porte dans l'histoire du football, celle qu'empruntent régulièrement des De Jong ou des Van Bommel, découpeurs en chef sur les terrains. Le joueur de la Lazio Rome, qui disputait son troisième match seulement avec la Seleçao, a réalisé un tacle au niveau de la carotide sur Benzema. L'arbitre de la rencontre, M. Stark, a sorti le rouge, ce qui est rare lors d'un match amical. Mais totalement justifié ici.

Un test tronqué. L'exclusion d'Hernanes limite évidemment la portée des conclusions que l'on peut dresser à l'issue de ce France-Brésil. Réduites au strict minimum en première période, les initiatives bleues se sont multipliées en seconde, quand le Brésil jouait à dix... Pendant une bonne partie des 40 premières minutes, les joueurs de Laurent Blanc ont été privés de ballon par une Seleçao encore un peu tendre mais non dépourvu de talents. Le duo Robinho - Pato, notamment, a mis le feu à plusieurs reprises dans la défense française, sans toutefois attrapé le cadre. A lire :La France ne crache pas dessus

Gourcuff dans le désert. On attendait avec impatience son retour en Bleu. Yoann Gourcuff n'a pas vraiment convaincu. Au sein d'une équipe de France qui a eu bien du mal à mettre le pied sur le ballon en première période, le joueur lyonnais a eu très peu l'occasion de s'exprimer. Si l'on excepte sa subtile déviation sur la première occasion de Benzema, il n'a jamais été décisif, perdant jusqu'à un tiers des ballons joués en première période, quand les deux équipes étaient encore à égalité numérique. On attend encore mieux de lui, même s'il a montré de l'envie jusqu'à sa sortie - sous une bordée de sifflets - à cinq minutes de la fin.

Ménez-Mexès, les Romains lèvent le pouce. Peu en réussite face à la Biélorussie (0-1) et barré par Mathieu Valbuena depuis, Jérémy Ménez a enfin marqué les esprits avec les Bleus, en délivrant une offrande pour Karim Benzema. Le reste de sa production fut moins exceptionnel, mais il est toujours allé de l'avant. A l'instar de son jeune coéquipier à l'AS Rome, Philippe Mexès semble, lui aussi, avoir effacé "son" souvenir douloureux en Bleu, la défaite en Autriche, en septembre 2008. Déjà rassurant lors de ses dernières sorties, il a effectué quelques tacles bienvenus et réalisé plusieurs sorties balle au pied concluantes. Bien plus que certaines interventions de son compère de la défense centrale, Adil Rami, qui a mis une bonne demi-heure à trouver ses marques.

Malouda mal en point. Placé sur le banc par Carlo Ancelotti le week-end dernier avec Chelsea, Florent Malouda a été titularisé sur le côté gauche par Laurent Blanc. Et l'ancien joueur de Guingamp a été d'une parfaite discrétion. Auteur de quelques tentatives d'incursions en première période, il a été quasi invisible en deuxième. A sa décharge, les attaques françaises sont passées exclusivement par le côté droit, avec un Jérémy Ménez qui a semblé aimanter les ballons...