L'OM deux tons en dessous

© Reuters
  • Copié
, modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - L'OM, impuissant, s'est incliné (2-0) sur la pelouse de Chelsea.

LIGUE DES CHAMPIONS - L'OM, impuissant, s'est incliné (2-0) sur la pelouse de Chelsea. Battu 2-0 mardi soir sur la pelouse de Stamford Bridge par un Chelsea sûr de son fait, avec des buts de John Terry et Nicolas Anelka (sur penalty), l'OM a enregistré sa deuxième défaite en autant de matches dans cette phase de poules de la Ligue des champions. Deux semaines après le couac du Vélodrome, face au Spartak Moscou (0-1), le club phocéen a hypothéqué une grande partie de ses chances de qualification. Mais à la différence de la défaite initiale face au club russe, l'OM n'aura pas grand-chose à regretter. Ou alors trop de choses. Car, du début - surtout - à la fin - un peu -, l'OM a été nettement en dessous de Chelsea. Une ligne d'attaque atone À aucun moment, l'attaque mise en place par Didier Deschamps n'a fonctionné. Brandao, aligné sur la gauche, s'est surtout fait remarquer par son manque de vitesse, quand il n'a pas marché dans les pas d'André-Pierre Gignac. L'ancien attaquant du TFC, qui ne s'est pas créé la moindre occasion franche, a même été sorti avant l'heure de jeu (59e). Son remplaçant, Mathieu Valbuena, s'est montré, sans surprise, bien plus percutant. Quant à Loïc Rémy, il n'a absolument pas pesé. Encore à court de forme, le néo-Marseillais a souvent fait les mauvais choix, à l'image d'une roulette inutile en fin de match. Tout au long de cette rencontre, les champions de France n'ont jamais réussi à s'approcher du but de Petr Cech, s'évertuant à trouver la faille de loin. Le seul Benoît Cheyrou, spécialiste de l'exercice, s'y est essayé à... six reprises en première période. Écoutez Didier Deschamps au micro de Cyrille de la Morinerie : Des erreurs payées cash Guère en réussite en attaque, Gignac s'est également signalé en défense... Et quand un attaquant se signale en défense, ce n'est évidemment jamais bon signe. Alors que l'OM avait déjà des difficultés à entrer dans la rencontre, le n°10 phocéen commit l'erreur de ne pas suivre John Terry sur le premier corner de Chelsea, tiré de la droite par Florent Malouda. Terry, opportuniste, dévia le ballon juste comme il faut pour tromper Steve Mandana et... Benoît Cheyrou, resté sur sa ligne. Le ballon passa entre le poteau et lui. C'est encore du côté gauche qu'est venu le deuxième but. Sur un centre relativement anodin de Michael Essien, Stéphane Mbia se tourna mais en décollant ses bras. Comme souvent dans ces cas-là, la malchance s'en mêla, le ballon est allé aux mains et les lèvres de l'arbitre au sifflet... Un manque de fluidité La sentence fut transformée par Nicolas Anelka (2-0, 28e). Moins d'une demi-heure de jeu, et on avait déjà le sentiment que la messe était dite. Conspué sur chacune de ses actions par les supporters marseillais, Anelka a été à l'image de l'attaque de Chelsea, vif et toujours en mouvement. Le contraste fut saisissant entre les deux équipes. Passes mal ajustées, ouvertures vers un Gignac isolé, joueurs arrêtés, l'OM de Lucho Gonzalez a semblé jouer au ralenti, quand Chelsea a su jouer par accélérations. Car ce Chelsea-là n'a pas forcé. Et Carlo Ancelotti a fait tourner, avec les entrées de Joshua McEachran, 17 ans, Daniel Sturridge, 21 ans et Ramires, 23 ans. Ça allait encore trop vite pour l'OM, qui aurait pu prendre encore deux ou trois buts, sur une frappe monumentale d'Alex sur le poteau gauche (67e) puis sur une tout aussi belle d'Essien, sur le poteau droit (88e). Dominé dans les l'animation offensive, dans les duels, bref dans le jeu, l'OM n'aura gagné qu'un seul match mardi soir. Dans un Stamford Bridge endormi, les milliers de supporters marseillais - pour la plupart torse nu -, ont sifflé Anelka mais aussi chanté l'amour de leur équipe tout au long des 90 minutes. C'était fort mais largement insuffisant pour porter une équipe qui était deux tons en dessous.