L'OL se paie l'ogre madrilène

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Martin ROY , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Lyon est entré dans l'histoire en sortant le Real (1-1 à Bernabeu).

LIGUE DES CHAMPIONS - Lyon est entré dans l'histoire en sortant le Real (1-1 à Bernabeu). "Il n'y a pas d'adversaire facile en Ligue des Champions et Lyon n'est pas une exception". Manuel Pellegrini avait prévenu sa pléiade de stars avant cette rencontre au sommet qui opposait le Real Madrid à l'Olympique lyonnais. Malgré cela, les Merengue ont quitté prématurément la compétition, mercredi, après avoir concédé le match nul sur leurs terres face à l'OL (1-1), permettant ainsi aux joueurs de Claude Puel de réaliser l'exploit d'obtenir leur billet pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Une première mi-temps à sens unique Et pourtant, les Madrilènes démarrent cette rencontre pied au plancher si bien que dès la première minute de jeu, Kaka oblige Lloris à la parade. Un Ballon d'Or peut en cacher un autre puisque quelques instants plus tard, sur sa première véritable incursion, Cristiano Ronaldo, superbement lancé en profondeur par Guti, trompe la vigilance d'Hugo Lloris, quelque peu attentiste sur ce coup là (6e). Et le calvaire des Lyonnais n'allait pas s'arrêter là. Dominés dans tous les compartiments du jeu, les protégés de Claude Puel subissen les assauts à répétition des Merengue qui, sous l'impulsion de Cristiano Ronaldo, Kaka et Gonzalo Higuain, font étalage de toute leur maitrise technique et assiègent littéralement le but de Lloris. Le festival technique de Kaka (10e), le poteau d'Higuain (26e), la parade de Lloris sur une frappe de l'Argentin (28e) traduisent la fébrilité d'un collectif lyonnais qui a toutes les peines du monde à franchir la ligne médiane. Retranchés dans leur camp, les Gones se contentent de repousser tant bien que mal les vagues offensives madrilènes sans avoir l'opportunité d'inquiéter le portier international espagnol, Iker Casillas. A la pause, le constat est sans appel. L'OL est à l'agonie. Pjanic propulse les siens en quarts de finale Et pourtant, contre toute attente, c'est un Lyon avec un tout autre visage qui revient sur la pelouse en deuxième mi-temps. Les entrées en jeu de Källström et de Gonalons semblent apporter un semblant un sentiment de fraîcheur au sein du dispositif tactique lyonnais, améliorant la relation avec Lisandro devant. Métamorphosés, Govou et consorts ont en effet la mainmise sur le cuir en ce début de second acte et tentent de prendre à revers l'arrière-garde madrilène en percutant sur les côtés. Et dès la 48e minute de jeu, Gonalons fait immédiatement parler de lui en reprenant un centre de Delgado de peu au dessus du but de Casillas. Probablement revigorés par l'enjeu de sortir le grand Real Madrid de la compétition, les Lyonnais repartent au combat et accentuent leur pression dans le camp adverse avec un Lisandro relativement remuant sur le front de l'attaque. Et cette possession du ballon, l'Olympique lyonnais parvient à la conserver un bon moment, ne laissant guère l'opportunité aux Merengue de reprendre les commandes du match. Et les Gones sont ainsi récompensés de leurs efforts à un quart d'heure du coup de sifflet final lorsque Pjanic, à la suite d'un une deux au coeur de la surface de réparation avec Lisandro, crucifie Casillas à bout portant (1-1, 75e). L'OL, qui aurait pu l'emporter en fin de rencontre par Lisandro ou Delgado, a fait preuve d'un incroyable sursaut d'orgueil pour parvenir à renverser la vapeur dans ce match et ainsi prouver qu'il était un Grand d'Europe. "C'est un exploit vu le déroulement du match. Bravo aux joueurs, ils sont allés au bout d'eux même. Sur la deuxième mi-temps c'est largement mérité", savourait même Claude Puel à l'issue de cette rencontre. Du côté du Real, il ne serait pas étonnant de voir quelques têtes sauter dans les jours à venir... La réaction de Bernard Lacombe à l'antenne d'Europe 1: