L'Australie maîtresse du Sud

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F.T. , modifié à
Le Tri-Nations a rendu son verdict. Et pour la première fois depuis 2001 c'est l'Australie qui en sort vainqueur. Avec la manière, les Wallabies ont remporté ce samedi la "finale" contre la Nouvelle-Zélande (25-20). Ultra-dominateurs en première période, les coéquipiers de Quade Cooper envoient un sacré message à la planète rugby à 12 jours de la Coupe du monde.

Le Tri-Nations a rendu son verdict. Et pour la première fois depuis 2001 c'est l'Australie qui en sort vainqueur. Avec la manière, les Wallabies ont remporté ce samedi la "finale" contre la Nouvelle-Zélande (25-20). Ultra-dominateurs en première période, les coéquipiers de Quade Cooper envoient un sacré message à la planète rugby à 12 jours de la Coupe du monde. Il y avait comme un parfum de finale à Brisbane. Pas (encore) de finale de Coupe du monde, c'est "simplement" le Tri-Nations qui se jouait en terre australienne. A égalité de points avant la rencontre, Australiens et Néo-Zélandais avaient rendez-vous sur la pelouse du Suncorp Stadium pour en découdre, avec en jeu le trophée le plus convoité de l'hémisphère Sud. A 12 jours du début du Mondial, la bataille attendue a eu lieu. Et pour la première fois depuis 2001, elle a consacré les Wallabies, vainqueurs 25-20 contre une équipe All-Black d'un tout autre calibre que celle qui s'était inclinée le week-end dernier en Afrique du Sud. La semaine n'avait pas été de tout pour repos Robbie Deans, confronté à l'affaire James O'Connor. Mais comme s'ils avaient un compte à régler, c'est sur le terrain que les Wallabies ont répondu en démarrant terriblement, bien trop vite en tout cas pour des Kiwis étonnamment dépassés. A la baguette, on retrouve comme souvent le duo Quade Cooper-Will Genia. L'ouvreur des Reds est le premier à faire parler la poudre, face aux perches (3-0, 4e). L'Australie met tout de suite la mainmise sur le match, et après une percée d'Ashley-Cooper, entraînant une mêlée à 5 mètres, Cooper affole une première fois la défense des Blacks avant que Genia, au ras, ne vienne ramasser les miettes (10-0, 14e). Les Blacks n'y sont pas, n'avancent pas, et subissent la pression défensive et les contres australiens. Si Carter réduit un temps l'écart (10-3, 23e), Cooper lui répond (13-3, 32e) avant que le revenant Radike Samo ne signe le break en même temps que le chef d'oeuvre de la soirée. Suite à une perte de balle de McCaw sur les 40 mètres australiens, l'ancien joueur du Stade Français, 35 ans, va filer seul à l'en-but, en écrasant sur son passage le pauvre Thomson (20-3, 33e). Un pur essai de trois-quarts centre pour le 3e ligne d'origine fidjienne qui symbolise 40 premières minutes australiennes à couper le souffle. Dix-sept points d'écart à la pause, on croit rêver. Mais les Blacks vont rapidement se charger de ramener le public australien à la réalité. Conrad Smith, servi par Carter, réussit un premier essai, imité quelques minutes plus tard par Nonu qui, d'une percée rageuse, remet pratiquement les compteurs à zéro (20-20, 58e). En dix-huit minutes, les hommes de Graham Henry ont renversé la rencontre. Mais sans réellement convaincre. La preuve, la suite du match est australienne. Et sur un nouveau coup de génie de Genia, relayé par Ioane, Beale transperce une dernière fois la défense kiwi, pour sceller le sort de la rencontre (25-20, 62e). En l'espace de 80 minutes, l'Australie a plus que bousculé le grand favori de la Coupe du monde. Seul bémol pour les Wallabies, le vainqueur du Tri-Nations n'a jamais gagné la Coupe du monde la même année. A chaque fois, il s'agissait de la Nouvelle-Zélande.