JO 2018: Grospiron claque la porte

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R. A. , modifié à
A moins de sept mois de l'élection de la ville hôte des Jeux olympiques 2018, la ville d'Annecy connaît un gros coup dur. Edgar Grospiron, son directeur général en charge de la candidature française, a démissionné dimanche soir. La raison ? Souhaitant une rallonge du budget à hauteur de 12 millions d'euros, le champion olympique de ski de bosses en 92 n'en a obtenu que deux. Insuffisant selon lui pour mener à bien le projet de la ville de Haute-Savoie.

A moins de sept mois de l'élection de la ville hôte des Jeux olympiques 2018, la ville d'Annecy connaît un gros coup dur. Edgar Grospiron, son directeur général en charge de la candidature française, a démissionné dimanche soir. La raison ? Souhaitant une rallonge du budget à hauteur de 12 millions d'euros, le champion olympique de ski de bosses en 92 n'en a obtenu que deux. Insuffisant selon lui pour mener à bien le projet de la ville de Haute-Savoie. La candidature d'Annecy, pour les Jeux olympiques 2018, a du plomb dans l'aile. Quelques jours après l'annonce du recul pris par Jean-Claude Killy et Guy Drut, deux personnages influents dans le sport français et membres du Comité International Olympique (CIO), c'est Edgar Grospiron, directeur général en charge de la candidature de la ville de Haute-Savoie, qui a annoncé dimanche soir qu'il jetait l'éponge. L'ancien champion de ski de bosses, médaillé d'or lors des JO d'Albertville en 1992, avait récemment fait une demande afin que le budget de la candidature française soit augmenté pour conserver des chances d'être désignée ville hôte des Jeux 2018. Passée de 18 à 20 millions d'euros, la somme allouée à Annecy reste selon Grospiron, qui avait demandé une rallonge de 12 millions d'euros, trop juste pour espérer rivaliser avec les projets de Munich et de la ville sud-coréenne de Pyeonchang, toutes deux favorites à sept mois de l'attribution qui sera dévoilée le 6 juillet prochain. "Avec ces moyens et le temps qu'il nous reste, j'estime ne pas être capable de monter cette candidature, et je ne veux pas être un frein pour les chances d'Annecy", a commenté Grospiron sur la chaîne I>télé. Un dossier de candidature sera bien remis au CIO Il y a quelques jours, Jean-Claude Killy avait déjà tiré la sonnette d'alarme en déclarant que "les membres du comité haut-savoyard ne se rendent pas compte de ce qu'est une candidature (...) Nous allons à notre perte." La démission de son directeur général n'arrange évidemment pas les choses, et l'on peut aujourd'hui se demander si Annecy ne ferait pas mieux de retirer sa candidature avant de foncer droit dans le mur. Réunis dimanche dans la soirée, les membres du Conseil de de Surveillance d'Annecy 2018 ont néanmoins confirmé l'ambition de poursuivre la candidature française aux Jeux Olympiques d'hiver. "Compte-tenu de l'énorme plus-value apportée pour la promotion du territoire et des valeurs olympiques, il est donc acquis que la candidature française remettra un dossier, le 11 janvier au CIO", précise le communiqué de presse. Reçu vendredi par la ministre des Sports Chantal Jouanno, sans doute inquiète devant la tournure prise par les événements récents, Christian Monteil, président du Conseil de Surveillance d'Annecy 2018 et du Conseil général de la Haute-Savoie, l'avait joué méthode Coué, affirmant: "Cette rencontre a été très constructive et je remercie Chantal Jouanno pour son initiative et son soutien à la candidature. Tous les acteurs de ce magnifique projet doivent désormais se réunir pour déterminer les actions à mettre en oeuvre afin de renforcer la candidature pour l'étape internationale. Il conviendra ensuite, d'identifier les moyens nécessaires. Pour l'heure, il revient naturellement au Conseil de surveillance de prendre les décisions qui permettront de renforcer la stratégie de promotion internationale, sur la base d'un dossier technique de qualité." Avec une enveloppe jugée par certains dérisoire par rapport à celle des concurrents allemand et sud-coréen, il semblerait que pour Annecy, le plus important soit de participer.