INTERVIEW E1 - Karabatic : "c'est une gaminerie"

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Nikola Karabatic, mis en examen dans l'affaire de paris sur un match présumé truqué, a dénoncé un "acharnement".

Le double champion olympique de handball Nikola Karabatic, maintenu sous contrôle judiciaire mardi dans l'affaire des paris sur le match présumé truqué Cesson-Montpellier, s'est livré longuement au micro de Bruce Toussaint sur Europe 1. S'il ne nie pas que sa compagne a joué 1.500 euros et que son frère a parié 7.000 euros sur le fait que Montpellier serait mené à la mi-temps contre le club breton, Nikola Karabatic regrette que l'on fasse un amalgame entre "parier sur un match" et "truquer un match".

"Parier sur un match, c'est maladroit, c'est bête, c'est une gaminerie", "mais ce n'est pas un délit", a-t-il souligné. Toujours privé de terrain du fait de son contrôle judiciaire et suspendu par son club, Nikola Karabatic a dénoncé un "acharnement". "Le cauchemar continuera tant que ce ne sera pas fini. Mais le cauchemar, ce fut surtout la garde à vue, l'arrestation et tout ce qu'on a fait dans la presse (sur cette affaire)", a avoué la star du handball tricolore.

"Une cote de 2,9-3, c'était presque une incitation"

Karabatic, qui a réaffirmé que c'était à la Ligue, à la Fédération et aux autorités sportives de gérer cette affaire et non à la justice pénale, est également revenu sur le contexte du match du 12 mai. "Une semaine plus tôt, nous avions perdu à Nîmes avec une équipe plus forte. Face à Cesson, qui jouait son maintien, nous étions diminués avec les absences supplémentaires de mon frère Luka et de Samuel Honrubia et nous étions déjà champions après la défaite de Chambéry. Et la cote était de 2,9-3 pour Cesson à la mi-temps, c'était presque une incitation."

Nikola Kabaratic, qui explique personnellement n'avoir pas "le besoin de parier", a en revanche excusé son frère et sa compagne de l'avoir fait. "Je ne leur en veux pas à eux", a-t-il affirmé avec force. "L'origine de ce cauchemar, ce sont les personnes qui se sont acharnées à vouloir démontrer quelque chose de totalement faux."

>> Interview à retrouver en intégralité mercredi dans Europe 1 matin au micro de Bruce Toussaint