Flamini : "les Bleus, une incompréhension"

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Julien Froment et Alban Lepoivre , modifié à
- Le joueur d’Arsenal ne comprend pas pourquoi il n’a jamais eu sa chance en Bleu.
Flamini avec Arsenal (930x620)

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Sa parole est d’or tant il s’exprime peu dans la presse française. Pourtant, Mathieu Flamini a des choses à dires. Eloigné de son pays, la France, depuis plusieurs années, au gré de ses transferts à l’étranger, le milieu de terrain formé à l’Olympique de Marseille est revenu sur le devant de la scène dans le club qui l'a fait changer de statut : Arsenal, leader de Premier League à l'entame de la 17e journée et qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions (ici à Marseille, photo).

Un grand regret : l'équipe de France

Comblé par une carrière qui l’aura donc fait voyager principalement en Italie et en Angleterre, Mathieu Flamini garde toutefois un grand regret : l’équipe de France. Sélectionné à trois reprises sous les ordres de Raymond Domenech, il n’aura jamais eu l’occasion de montrer sa pleine valeur. Interrogé sur cette épineuse question au micro d'Europe 1, samedi, Flamini, arrivé gratuitement cet été à Londres, a répondu que ces non-sélections restaient "une incompréhension" dans sa carrière.

"Ça fait dix ans que je joue au plus haut niveau, j’ai la chance de pouvoir m’éclater et de pouvoir jouer des matches tous les dimanches exceptionnels", explique-t-il, avant d’ajouter, non sans amertume : "en 2004, je vais en finale de la Coupe de l’UEFA avec Marseille (perdue face à Valence, ndlr), on ne m’appelle pas pour l’Euro. En 2006, on fait une campagne exceptionnelle avec Arsenal en Ligue des champions (finale perdue contre le FC Barcelone, ndlr), et 2008, je joue avec Cesc Fabregas au milieu de terrain à Arsenal - probablement une de mes meilleures années - et je ne suis pas sélectionné pour l’Euro 2008."

La Coupe du monde, "un rêve de gosse"

Mathieu Flamini (930x620)

Confronté à une rude concurrence - Patrick Vieira, Claude Makélélé, Jérémy Toulalan hier ; Blaise Matuidi, Paul Pogba aujourd’hui -, il ne perd pas espoir. S’il avoue ne pas avoir encore échangé avec le sélectionneur national Didier Deschamps, il n’en fait pas une affaire personnelle. "Je ne suis pas amer, ce n’est pas une obsession, si ça vient, tant mieux, sinon tant pis. Je pense avoir pris du recul à ce niveau-là, et je m’éclate tous les jours avec mon club. Je n’ai jamais eu ma chance, c’est quelque chose que j’accepte mais que j’ai du mal à comprendre."

Concentré sur sa saison avec Arsenal, qui affronte Chelsea lundi dans le choc de la 17e journée à l'Emirates Stadium, Flamini (douze matches de Premier League et quatre de Ligue des champions cette saison) garde les Bleus dans un coin de sa tête. "Si on m’appelle, ce sera avec énormément de plaisir que je défendrai les couleurs de l’équipe de France, c’est un rêve de gosse de jouer une Coupe du monde", confie-t-il. Un rêve de gosse qui pourrait se concrétiser en juin prochain, au Brésil. A condition de continuer sur sa lancée à Arsenal...