Finales NBA : le choc Stephen Curry-LeBron James

Stephen Curry et LeBron James vont se retrouver en finales NBA, comme la saison dernière.
Stephen Curry et LeBron James vont se retrouver en finales NBA, comme la saison dernière. © Jason Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
DUEL AU SOMMET - Les finales NBA, qui débutent jeudi à Oakland, en Californie, vont opposer ce qui se fait de mieux dans la Ligue.

C’était espéré par beaucoup de fans : à partir de jeudi, la meilleure équipe de la saison régulière à l’Ouest (et même meilleure équipe de tous les temps en NBA, si l’on s’en tient à son record de 73 victoires pour 9 défaites en saison régulière) va retrouver la meilleure équipe de la saison à l'Est (57 victoires-25 défaites).

Après avoir souffert en play-offs, notamment en finale de conférence contre Oklahoma City (succès 4-3 après avoir été menés 3-1 dans la série), les Golden State Warriors retrouvent en effet les Cleveland Cavaliers, pour un remake de la finale de l’an dernier remporté sur le score de 4-2 par les Warriors. Même si les principaux intéressés s’en défendent, ce duel n°2 sera aussi celui des stars : Stephen Curry d’un côté et LeBron James de l’autre.

Les faux frères d’Akron. Chose étonnante, les deux plus grandes stars actuelles de la Ligue sont tous les deux natifs d’Akron, dans l’Ohio, tout près de Cleveland. Mais c’est là à peu près leur seul point commun. En effet, il n’y a pas grand-chose à voir entre le meneur des Warriors, 1,91 m et 86 kg, dribbleur génial et artilleur à trois points et l’ailier – et "un peu tout" comme le dit joliment L’Équipe jeudi pour traduire la polyvalence du phénomène – LeBron James, perce-muraille de 2,03 m et 113 kg. Si Curry s’est rapidement détaché d’Akron – il a grandi en Caroline du Nord -, James, lui, en est devenu l’icône, tour à tour louée ou bafouée, comme lors de son détour par Miami, entre 2010 et 2014, détour qui lui a permis de remporter deux titres de champion (2012 et 2013) au côté notamment de Dwyane Wade.

Une question de suprématie. Ce duel va opposer deux "anciens" meilleurs joueurs de la Ligue - Curry a en effet remporté le titre de MVP en 2015 et cette année et James en 2009, 2010, 2012 et 2013 – et deux anciens champions NBA. Mais "Steph" Curry, surnommé "Baby Face" pour son visage angélique, ne fait pas de cette finale une affaire de personnes. "Ce n'est pas pour cela que je joue au basket, je ne veux pas être le visage de la NBA ou ceci ou cela ou détrôner LeBron James ou je ne sais quoi encore", a expliqué Curry. "Ce qui m'intéresse, c'est de gagner des bagues (de champion NBA), c'est là que la conversation s'arrête pour moi." Ça tombe bien, "LBJ" ne veut même pas entendre parler de comparaison.

"Il (Stephen Curry) est clairement le MVP, le meilleur joueur de notre Ligue, un grand joueur et ce qu'il fait pour notre sport est incroyable". Comme Curry, sacré champion NBA pour la première fois l'an dernier, ce qui intéresse "LBJ", ce sont les titres. C’est d'ailleurs parce qu’il voulait être sacré champion qu’il avait quitté Cleveland pour Miami en 2010. Son bilan en Floride est copieux, mais mi-figue mi-raisin : quatre finales en quatre ans, mais deux victoires "seulement".

Pas la même histoire. Cette revanche de la finale 2015 pourrait être un tournant de l’histoire de la NBA. D’un côté, Golden State et Curry, champions en titre, vont tenter d’établir d’asseoir leur dynastie. De l’autre, LeBron James va essayer de ne pas être l’homme qui a perdu cinq finales NBA sur sept. "King James", qui va donc disputer sa sixième finale NBA de suite (!) - une première depuis 50 ans -, aborde l'événement avec confiance : "ses" Cavs n’ont en effet perdu que 2 de leurs 14 matches de play-offs et, à la différence de l’an dernier, James va cette fois pouvoir compter sur ses deux lieutenants, le meneur Kyrie Irving et l’intérieur Kevin Love. La clé de cette finale, qui se disputera au meilleur des sept manches avec avantage du terrain pour les Warriors, pourrait être la réussite aux tirs à trois points, le point fort de Golden State, mais un exercice dans lequel les Cavaliers ont souvent brillé avec insolence lors de ces play-offs. Show devant !