Evra, la vérité est ailleurs

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Le capitaine des Bleus est sorti de son silence, vendredi, sur TF1. Sans faire de révélations.

Le capitaine des Bleus est sorti de son silence, vendredi, sur TF1. Sans faire de révélations.Premier joueur de l'équipe de France à s'exprimer depuis l'élimination au premier tour de la Coupe du monde, Patrice Evra n'a pas fait les révélations fracassantes attendues, vendredi soir, sur TF1. Sur la grève de l'entraînement, le sujet au coeur de la polémique, le capitaine n'a fourni aucune explication supplémentaire et s'est contenté de souligner que l'ensemble du groupe était solidaire lors de cette décision, ce que plusieurs versions rapportées dans les médias contestent.Le latéral de Manchester United est également revenu sur la conférence donnée par Raymond Domenech à la veille du match face à l'Afrique du Sud et à laquelle il n'a pas pu participer. "C'est la première fois qu'on me prive de ma liberté d'expression", a-t-il regretté. Concernant ce dernier match des Bleus, Evra a précisé qu'il n'avait pas choisi d'être remplaçant. "J'étais en condition pour le jouer." S'il reconnaît qu'il y "aura des conséquences", l'ancien Monégasque a expliqué que "le futur sélectionneur de l'équipe de France aura des joueurs unis et soudés"..."S'ouvrir au public"Le passage le plus marquant de cet entretien d'un peu moins de dix minutes est intervenu à la fin lorsque le joueur a souligné le manque de communion autour de l'équipe de France et les rapports difficiles avec les médias. "Depuis la prise de fonction du sélectionneur, c'est une véritable haine (avec la presse ndlr), a-t-il même déclaré. Et cette une, honteuse, n'est-ce pas une explosion de la presse par rapport à ce qu'on ne leur a pas donné avant ? (...) Je dis aux joueurs d'aller voir la presse, "va parler" parce que sinon, tu laisses aux gens le pouvoir de dire des méchancetés sur ton cas." William Gallas, qui avait décidé de ne pas parler pendant la Coupe du monde, a dû apprécier cette remarque.Enfin, Evra a rappelé son amour du maillot. "Je serai toujours fier de porter ce maillot, celui de mon pays, qui me tient à coeur. Après, il faut gagner des matches et s'ouvrir au public." Ce sont effectivement deux conditions nécessaires mais peut-être pas encore suffisantes pour regagner tout de suite la confiance des supporters...Lire aussi : Tout sur le fiasco des Bleus