Escudé cherche des explications

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EQUIPE DE FRANCE - Le défenseur est conscient des difficultés actuelles des Bleus.

EQUIPE DE FRANCE - Le défenseur est conscient des difficultés actuelles des Bleus. Julien Escudé est-il maudit avec les Bleus ? Après son match de mercredi face à l'Espagne (0-2), où le défenseur du FC Séville a dévié la frappe victorieuse de Sergio Ramos, on serait tenté de dire oui. En effet, en novembre dernier, lors du fameux France - Irlande (1-1 a.p.), il avait été contraint de céder sa place dès la 9e minute après une fracture du nez. Deux mois plus tôt, il avait inscrit un but contre son camp "décisif" contre la Roumanie (1-1). Pour autant, l'ancien Rennais veut croire à des jours meilleurs, et notamment à une Coupe du monde réussie avec les Bleus. "J'y crois, je veux me donner tous les moyens pour y arriver, je veux connaître le haut niveau et le meilleur." Le meilleur, Julien Escudé ne l'a pas connu, mercredi, au Stade de France. Sans se défiler mais sans s'attarder non plus, le défenseur central a reconnu, jeudi, dans Europe 1 Foot, que "ce genre de match-là, c'est relativement pénible pour un défenseur". Ecoutez l'interview de Julien Escudé sur Europe 1: À sa décharge, Escudé a été placé dans l'axe de la défense avec Michaël Ciani, qui fêtait sa première sélection en Bleu et avec lequel il n'a eu qu'une seule journée d'entraînement pour se roder. "Je ne peux pas intervenir vis-à-vis de ça, explique Escudé. J'ai appris lundi que je risquais de jouer avec Michaël Ciani. Mais avec (Jean-Alain) Boumsong, je n'ai quasiment pas joué non plus...". Au fil des explications, Escudé révèle le mal profond de cette équipe de France : le liant. "On est en train de se chercher, de chercher un collectif, et quand il y a des passes qui ne sont pas bien données, ça nous frustre, explique-t-il. On savait qu'on n'allait pas régaler le public, avec une possession de balle à 60%. Il fallait jouer avec nos qualités. Mais on a joué un peu à contresens, un peu à l'envers, quand il fallait jouer court, on jouait long, et inversement." Pour progresser, le Sévillan avance le comportement à adopter : "se lever le cul pour le partenaire, se sentir valorisé sur l'aspect défensif et offensif". "Le chemin à suivre, ce n'est pas se lamenter et tirer dans tous les sens", conclut-il. Escudé aura l'occasion de rebondir dès samedi soir, sur la pelouse du Real Madrid, où il retrouvera plusieurs internationaux espagnols mais, cette fois, sans l'ombre d'une malédiction.