Escudé: "L'équipe de France fait peur"

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FOOTBALL - La Fifa n'a pas désigné la France tête de série. Retrouvez la réaction de Julien Escudé sur l'antenne d'Europe 1

Le statut de tête de série lui ayant échappé, l'équipe de France pourrait se voir attribuer des adversaires plus solides que prévu lors du tirage au sort de la Coupe du monde 2010, vendredi au Cap. Une perspective qui n'inquiète pas outre-mesure Julien Escudé, invité exclusif d'Europe 1 Foot.Julien Escudé, défenseur de l'équipe de France (Europe 1): "Les gros, un moment donné, il faudra de toute façon les affronter que ce soit en phase de poules ou en phase finale. Il ne faudra pas se cacher derrière en espérant avoir un tirage favorable jusqu'en finale, si on a la chance d'y aller. A ce niveau là, toutes les équipes sont très, très fortes. Mais les têtes de série aussi se disent « manque de pot, on peut tomber contre la France en phase de poules ». Quand je vois Henry, Anelka, Ribéry, ce sont des joueurs qui doivent faire peur à tous les défenseurs d'Europe et du monde entier. L'équipe de France fait peur. On a avec nous l'attaquant de Chelsea, le meneur du Bayern et l'ailier gauche de Barcelone, s'ils sont là, ça n'est pas par hasard. Ils le méritent, ils représentent le maillot de l'équipe de France. Ces dernières années, elle a gagné des titres et le respect de ses adversaires. Maintenant, plus récemment, le niveau a peut-être baissé, mais la qualité est toujours là.Une phase finale peut révéler l'état d'esprit d'un groupe et les individualités. On se focalise sur l'équipe de France, mais toutes les nations ne proposent pas un jeu très alléchant. Il n'y a pas vraiment d'équipe au-dessus. Le Brésil est une grande nation, l'Argentine, l'Italie aussi, mais ça n'est pas non plus très brillant, c'est difficile de trouver des automatismes. C'est pareil pour la France comme pour toutes les autres nations.On lutte contre vents et marées. C'est parfois difficile, car les gens ne croient pas en nous. Ça nous fait pas plaisir, c'est sûr. L'engouement, il est entre nous, dans le groupe des 23. On sait qu'on a des supporters, mais de moins en moins. On est critiqué par la France entière, la presse entière, mais on essaye de démontrer qu'on mérite notre place. Quand on n'est sélectionné, on essaye de donner le maximum. On veut aller le plus loin possible pour nous faire vibrer et faire vibrer les Français. On ne peut pas faire grand chose de plus que tout donner sur le terrain". Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa (Europe 1): "C'est terrible d'imaginer que ça puisse être une décision pour sanctionner la main de Thierry Henry et la qualification difficile de l'équipe de France. Un certain nombre d'équipes se sont qualifiés en terminant première de leur groupe. Un match de barrages donnait à la France la possibilité de marquer des points au classement Fifa et de retrouver ainsi le premier chapeau, alors que l'Angleterre en était éjectée. La décision a été prise avec l'Uefa de récompenser les équipes qui se sont qualifiées en terminant première de leur groupe, comme l'Espagne, l'Angleterre, les Pays-Bas. C'est marrant, car en France, on est passé d'un sentiment de gêne et de honte sur la qualification, à un sentiment de révolte, car les Bleus n'étaient pas tête de série. Mais la France, que ce soit clair, n'a pas été sanctionnée. Cette décision correspond à son parcours de qualification, qui n'a pas été aussi beau que d'autres grosses équipes européenne". Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération française de football (site internet de la FFF): "Il n'y a aucune surprise. J'avais fait mes calculs et nous n'avions que très peu de chances de figurer dans le premier chapeau. [...] Il était logique que ce soit le classement de la FIFA ayant précédé les barrages qui soit pris en compte. Celui d'octobre nous plaçait en 9ème position et nous avions donc deux places à remonter. Notre statut de finaliste du Mondial 2006 n'a pas suffi à combler ce handicap. [...] La faute de main de Thierry Henry n'a pu entrer en considération ; dans le cas contraire, cela aurait signifié que les critères de la FIFA sont évolutifs, alors que ce sont des critères objectifs. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises nouvelles, de même qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais tirage. En 2006, beaucoup croyaient que le tirage du premier tour du Mondial en Allemagne nous était favorable et la qualification avait été difficile."Gervais Martel, président du RC Lens (AFP): "Ce n'est pas une bonne nouvelle. Maintenant, lors d'une Coupe du monde, on ne peut pas jouer qu'avec des équipes de seconde zone, donc, si on veut aller loin, il va bien falloir jouer aussi contre des ténors. Tous les tirages au sort de foot, on ne peut les commenter qu'une fois les matches joués. Je ne sais pas contre qui on va jouer, mais ça va nous obliger à être dans le feu tout de suite, parce qu'on va certainement tirer une ou deux grosses équipes. Il n'y a pas de tirage au sort idéal, il y a surtout une équipe de France qui doit faire différemment de ce qu'elle a réalisé au championnat d'Europe 2008 (elle avait été éliminée dès le premier tour, ndlr) et être d'entrée de jeu dans le vif du sujet pour faire des résultats tout de suite."