Domenech répond aux critiques

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FOOTBALL - Après avoir pris la défense de Thierry Henry, Raymond Domenech a tenu à répondre à ses détracteurs.

Après être sorti de son silence lundi sur l'antenne de France Bleu pour prendre la défense de Thierry Henry, Raymond Domenech est passé à l'attaque mardi dans une longue interview publiée sur le site internet de L'Express. Le sélectionneur des Bleus répond notamment aux nombreuses personnalités qui ont critiqué le geste de son capitaine et la qualification des Bleus.Comme c'était déjà le cas après le match France-Irlande, Raymond Domenech a de nouveau choisi L'Express pour faire taire ses détracteurs et ceux de l'Equipe de France. Dans une longue interview accordée au site Internet de l'hebdomadaire (à paraître jeudi en kiosques), le sélectionneur tricolore confie en premier lieu avoir été surpris par l'ampleur de la polémique visant Thierry Henry: "Cela m'a rendu fou de rage que l'on puisse traiter Thierry de cette façon. Je n'ai pas dormi pendant deux jours et je commence à peine à m'en remettre".Mais surtout, le patron des Bleus répond à chacune des personnalités ayant émis des critiques à son encontre. La ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, est notamment gentiment renvoyée dans les cordes: "Madame Bachelot me demande de me "mobiliser". Moi, je ne m'occupe pas de gérer un ministère, je ne m'occupe pas de la santé. Si c'est tout ce qui inquiète Madame Bachelot en France, qu'elle se rassure: je suis mobilisé."Raymond Domenech se montre bien plus acerbe envers le philosophe Alain Finkielkraut qui avait parlé de "victoire déplorable": "Quant à Alain Finkielkraut, c'est bien ce philosophe persuadé qu'il y a trop de Noirs dans l'équipe de France, n'est-ce pas ?". Seul Nicolas Sarkozy semble trouver grâce à ses yeux: "Allons... Le seul à avoir adopté une attitude honorable, c'est le président. Il a dit: "Laissez-moi à ma place", et il a eu raison. Que chacun reste à sa place"."J'ai commis l'erreur une fois de mettre en avant ma vie privée"Les anciens internationaux, à l'image de Bixente Lizarazu, ne sont pas non plus épargnés par le sélectionneur: "C'est bien gentil, les leçons de Bixente Lizarazu... Il est sympa, il a gagné quelque chose et j'en suis heureux pour lui, mais il ne doit pas oublier que lui aussi a vécu des moments difficiles, en 2002 par exemple (lors de la Coupe du monde, ndlr). Lizarazu prétend aussi que je refuse de parler football, tactique et technique. Il a tort. J'en parle, mais avec mes joueurs, pas avec lui. De toute façon, il ne pose pas de questions, il se contente de donner des avis. Les anciens joueurs qui se comportent comme des entraîneurs alors qu'ils n'ont jamais dirigé une équipe me laissent indifférent."Alors qu'il affirme ne toujours pas connaître le montant de la prime qu'il aurait touchée pour la qualification - France Football avance la somme de 862 000 euros -, le natif de Lyon semble ainsi ne pas avoir l'intention de remettre en cause sa gestion et sa communication.Il concède toutefois avoir commis une erreur, sa demande en mariage à l'issue de l'élimination des Bleus lors de l'Euro 2008: "J'ai commis l'erreur une fois de mettre en avant ma vie privée. On ne m'y reprendra plus. Je suis très discret, je ne vais jamais dans les soirées people. Je ne vais même plus aux premières de cinéma." Toutefois, l'intéressé ajoute aussitôt: "Mais, ce jour-là, j'ai humanisé le football et oeuvré pour l'intérêt féminin pour ce sport. C'est beau, non ? "Boutade ou provocation, Raymond Domenech est en tout cas bien décidé à conserver son poste: "Jamais je n'ai démissionné et jamais je ne démissionerai"