Deux mois de suspension pour Nicollin

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FOOTBALL - Louis Nicollin a été suspendu deux mois de toutes fonctions officielles par le CNE, après ses propos déplacés à l'encontre de Benoît Pedretti.

Passé devant le Conseil national de l'éthique lundi, après ses propos déplacés à l'encontre de Benoît Pedretti, le traitant notamment de "petite tarlouze", Louis Nicollin a été suspendu pour deux mois de toute fonction officielle, plus deux autres avec sursis. Le président héraultais est également interdit de banc de touche et de vestiaires d'arbitres.Coutumier des petites phrases assassines lorsqu'il sort de ses gonds, Louis Nicollin n'a pas échappé à une suspension, lundi, quinze jours après avoir fait les choux gras de la presse suite à ses propos proférés à l'encontre de Benoît Pedretti, dans la foulée de la défaite du club de son coeur, Montpellier, à Auxerre lors de la 12e journée de Ligue 1. Mécontent du carton rouge infligé à son maître à jouer Alberto Costa durant cette rencontre, le fondateur du club héraultais en 1974 avait dérapé après le coup de sifflet final dans les couloirs de l'Abbé-Deschamps quand, interviewé par un journaliste de Canal+, le président montpelliérain avait traité le capitaine de l'AJA de "petite tarlouze" avant de promettre de "s'occuper de lui" lors du match retour. Une sortie médiatique qui avait choqué l'opinion, susciter l'émoi de nombreuses associations luttant contre l'homophobie, et qui n'est pas restée impunie. Prié de se présenter ce lundi à Paris devant le Conseil national de l'éthique, Louis Nicollin a été a été suspendu pour deux mois de ses fonctions officielles, auquel il faut ajouter deux autres mois avec sursis. En outre, le président languedocien n'aura pas le droit sur la même période de s'asseoir sur le banc de touche de son équipe ni d'entrer dans les vestiaires des arbitres. Si cette sanction n'aura pas de conséquences sur le fonctionnement du club promu cette saison dans l'élite - son fils Laurent, président délégué, assurera l'intérim -, elle est une nouvelle atteinte à l'image de Montpellier, dont le bon parcours de ce début de saison est actuellement éclipsé par les affaires extra-sportives. En effet, dans l'intervalle entre la sortie médiatique de Louis Nicollin et cette sanction, le club de l'Hérault s'est vu infliger par la commission de discipline de la Ligue un match à huis-clos, conséquence des jets de bombes agricoles à Nice lors de la 4e journée qui avaient provoqué une interruption du match pendant plus de vingt minutes. Des débordements qui ont fini par faire tomber le sursis infligé à Montpellier suite aux jets de fumigène sur la pelouse de La Mosson le 29 mai lors du match d'accession en Ligue 1 contre Strasbourg.