"De l'aspirine pour guérir un cancer"

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D.A. (avec la rédaction d'Europe 1) , modifié à
LIGUE 1 - Daniel Hechter juge le plan anti-violence de Robin Leproux courageux mais peu efficace.

LIGUE 1 - Daniel Hechter juge le plan anti-violence de Robin Leproux courageux mais peu efficace.Mobilisation générale autour du malade. Après une saison sombre, le Paris Saint-Germain a décidé de passer à l'action. Après la présentation d'un plan anti-violence, mardi, par Robin Leproux, de nombreuses personnalités proches du club de la capitale ont souligné le courage de l'actuel président parisien pour tenter de "pacifier" les travées du Parc des Princes. "Je ne peux que soutenir Robin Leproux", a confié Daniel Hechter, ancien dirigeant du PSG, sur Europe 1, mercredi.Une action qui trouve son prolongement dans une initiative lancée par le PSG : une pétition en ligne et la création d'un site internet, Tous PSG, qui ouvrira ses portes mercredi. Un mot d'ordre : changer l'image du Paris Saint-Germain. "Nous voulons un Parc sans tension, sans idéologie, sans violence", réclame le manifeste qui a déjà recueilli le soutien de 12 000 personnes dont des personnalités du spectacle (Gérard Darmon, Michael Youn) et des médias (Michel Drucker...).Ecoutez Daniel Hechter, Vincent Guérin et David Ginola dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel sur Europe 1:Interrogé par Marc-Olivier Fogiel, l'ancien président parisien (1974-1978), signataire de ce texte en sept points, estime pourtant que le mal sera difficile à endiguer. "Ce que fait Leproux est formidable, car au moins il fait quelque chose mais c'est de l'aspirine pour guérir un cancer car la violence est bien présente", a-t-il tempéré. "Le fond du problème, c'est que la sécurité devrait être assurée par les pouvoirs publics. Il existe des lois mais elles ne sont pas appliquées, a poursuivi le créateur de mode. Les visages sont connus, il faudrait écarter ces personnes des stades et les convoquer au commissariat pendant la durée des matches", a préconisé Hechter.Signataires tout comme Hechter, David Ginola et Vincent Guérin, tous deux anciens joueurs du PSG, ont eux souligné, sur Europe 1, le manque de continuité au sein du club. "Ce qui prime le plus dans ce genre d'entreprise, c'est la stabilité", a résumé David Ginola qui avait lui-même soumis un plan de reprise en 2008. "Tous les grands clubs sont charpentés avec d'anciennes gloires comme au Bayern Munich ou Bordeaux. C'est une réflexion qu'il faut avoir", a analysé pour sa part Guérin. Une mission qu'ils seraient prêts à assumer ? "Bien sûr, a précisé Ginola mais "il faut également garantir le maintien de Kombouaré (actuel entraineur, ndlr) pendant au moins cinq ans, recruter des joueurs qui soient bien choisis, a affirmé Ginola, et envoyer un message très clair aux supporters".