Cris de détresse

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Par Thomas Pisselet , modifié à
Revenu à la compétition depuis un mois, Cris peine à retrouver ses marques dans la défense lyonnaise. Son association avec Bakary Koné dans l'axe n'offre ni solidité ni sérénité à l'OL. Inquiétant à l'aube de recevoir l'Ajax Amsterdam, mardi soir à Gerland, lors d'un match capital pour l'avenir des Gones en Ligue des champions.

Revenu à la compétition depuis un mois, Cris peine à retrouver ses marques dans la défense lyonnaise. Son association avec Bakary Koné dans l'axe n'offre ni solidité ni sérénité à l'OL. Inquiétant à l'aube de recevoir l'Ajax Amsterdam, mardi soir à Gerland, lors d'un match capital pour l'avenir des Gones en Ligue des champions. Lyon n'a plus le droit à l'erreur mais en commet beaucoup trop. Surtout défensivement. Alors que l'OL joue une grande partie de son avenir en Ligue des champions mardi soir à Gerland contre l'Ajax Amsterdam, qui le devance de trois points dans le groupe D, Rémi Garde n'a plus aucune certitude derrière. En début de saison, la blessure à la cuisse de Cris avait permis à la doublette composée de Dejan Lovren et Bakary Koné de s'affirmer. Mais depuis le retour sur les terrains du défenseur brésilien, à la mi-octobre, les Gones dégagent nettement moins de sérénité. Au moment de retrouver la compétition, Cris avait confié vouloir "rattraper le temps perdu". Sauf que physiquement, le "Policier" ne suit plus. S'il a réalisé quelques bonnes prestations d'ensemble, contre Nancy ou encore vendredi dernier face à Rennes, il a aussi signé des sorties plus ordinaires, voire carrément mauvaises, notamment face à Sochaux et au Real Madrid. Parfois associé à Dejan Lovren, il est depuis plusieurs matches aligné avec Bakary Koné, le défenseur croate souffrant d'un genou. Et ce duo ne convainc pas. A trente-quatre ans, le capitaine rhodanien est-il fini ? Son expérience ne suffit plus Il n'est en tout cas plus en mesure de s'interposer quand les attaquants adverses accélèrent. Seul son sens du placement et sa lecture du jeu lui permettent encore de répondre présent, par moments. Ce contraste s'est vu lors de la défaite contre le Stade Rennais (1-2), lorsqu'il est intervenu avec autorité devant Montano (30e) et Pitroipa (68e) mais a aussi souffert sur les contres bretons. Avant la trêve internationale, à Sochaux (1-2), il n'avait en revanche pas pu compenser ses erreurs par son expérience. A l'aube de recevoir une équipe néerlandaise explosive, Lyon a donc du souci à se faire. Surtout si Maxime Gonalons, touché au mollet, ne peut pas tenir sa place au milieu et jouer les démineurs. Le problème, aussi, est que Cris a tout de suite été sollicité par Rémi Garde, qui a d'abord dû compenser avec une suspension de Dejan Lovren puis avec sa blessure. S'il affirmait se sentir "en forme" au moment de rejouer, après deux mois d'absence, le défenseur brésilien aurait tout de même bien aimé reprendre en douceur. "Ça va revenir. Doucement sans doute, mais ça va revenir", assurait-il en espérant retrouver son meilleur niveau dans l'ombre de ses deux compères. Mais c'est en titulaire presque indéboulonnable qu'il a réintégré le groupe. Peut-être n'était-il pas prêt à ça. Toujours est-il que l'Olympique Lyonnais a besoin de lui. Pour remettre de l'ordre.