Coupe du monde de rugby : dans les coulisses de la préparation des arbitres

Pascal Gaüzere, arbitre de rugby (1280x640) Xavier LEOTY/AFP
Le Français Pascal Gaüzere figure parmi les 12 arbitres de champ internationaux retenus pour le Mondial. © Xavier LEOTY/AFP
  • Copié
Stéphane Place, à la Teste-de-Buche, et , modifié à
Comme les joueurs, les arbitres sont soumis à une préparation intensive en vue de la Coupe du monde.
REPORTAGE

La Coupe du monde de rugby, prévue du 18 septembre au 31 octobre prochain en Angleterre, a déjà commencé. Pour les joueurs de l'équipe de France, dont Philippe Saint-André a annoncé un premier groupe de 36 noms la semaine dernière, mais également pour les arbitres. Les meilleurs directeurs de jeu de la planète ont achevé jeudi soir un stage de préparation à La Teste-de-Buche, en Gironde. Douze arbitres de champ, sept arbitres assistants, et quatre autres dédiés à la vidéo, de toutes nationalités, néo-zélandaise, britannique, sud-africaine, italienne, française, ont enchaîné tests physiques et mises en situation.

Travail physique et simulations de match. "Il s'agit de se mettre en situation de match avec d'abord un travail physique, où on essaie d'être dans le rouge physiquement, puis on passe ensuite à des extraits vidéo où il faut décider si on laisse jouer, si on pénalise ou si on fait appel à la vidéo, le tout avec la fatigue physique accumulée", explique le Français Jérôme Garcès. Les 23 arbitres ont effectué ce stage sous le regard de l'ancien arbitre international Joël Jutge.

"Ils ont effectivement enchaîné plusieurs exercices différents, d'adresse mais aussi de puissance, d'appui, donc ils sont épuisés et malgré tout, ils doivent garder un minimum de concentration sur des scénarios, des vidéos et doivent prendre de bonnes décisions, et sur quels critères ou non ils doivent valider ou refuser l'essai", explique Joël Jutge. Mais ce stage n'a pas seulement consisté à effectuer des pompes à une main et à prouver sa lucidité...

A l'épreuve du trombinoscope. Les arbitres ont également été soumis à un exercice de physionomie. On leur a présenté des photos de joueurs et ils ont dû les identifier. Pourquoi ? L'arbitre français Pascal Gaüzere répond : "C'est utile par rapport aux communications qu'on peut avoir avec les joueurs, connaître leurs prénoms permet de nouer une bonne relation avec eux." Mais aussi de tirer les oreilles des moins disciplinés ? "Oui, on connaît les caractéristiques, aussi bien négatives que positives, des joueurs, mais chaque mêlée a une histoire, c'est ce qui est le plus important."

Si l'esprit de corps habite les arbitres, ils sont aussi engagés dans une compétition. Et leur objectif est le même que celui des joueurs. "L'objectif, c'est de bien entrer dans la Coupe du monde car on sait que les matches de poules vont s'enchaîner, avec des matches tous les trois-quatre jours", relève Jérôme Garcès. "Il faut être prêt physiquement rapidement. Il faut ensuite essayer de faire de bonnes performances pour aller le plus loin possible. Les 12 arbitres qui sont sur la ligne de départ, leur seul rêve, c'est d'arbitrer la finale." Si Jérôme Garcès réalisait son rêve le 31 octobre prochain, cela signifierait également que le XV de France a dit adieu au sien...