Bordeaux, le choix de Gillot

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Longtemps dans le flou quant à l'identité de son futur entraîneur, le club de Bordeaux pourrait être rapidement fixé désormais. Très vite pressenti, Francis Gillot tient aujourd'hui la corde pour succéder à Jean Tigana et Eric Bedouet. L'intéressé, qui a su mener Sochaux au cinquième rang du championnat cette saison, a fait des Girondins sa "priorité". Ne manquerait que l'accord du président Lacombe.

Longtemps dans le flou quant à l'identité de son futur entraîneur, le club de Bordeaux pourrait être rapidement fixé désormais. Très vite pressenti, Francis Gillot tient aujourd'hui la corde pour succéder à Jean Tigana et Eric Bedouet. L'intéressé, qui a su mener Sochaux au cinquième rang du championnat cette saison, a fait des Girondins sa "priorité". Ne manquerait que l'accord du président Lacombe. La valse des entraîneurs attendue en cette intersaison passait forcément par Bordeaux. Depuis la démission de Jean Tigana le 7 mai dernier, les Girondins se cherchaient un stratège pour rebâtir sur les cendres un temps laissées aux bons soins d'Eric Bedouet, le préparateur physique du club. Manifestement, le président Triaud a trouvé son homme providentiel. En la personne d'un Francis Gillot qui cette saison a su replacer Sochaux dans le paysage européen. Un Francis Gillot qui ce fameux 7 mai était venu terrasser Bordeaux sur ses terres avec les Lionceaux (0-4). Ces derniers jours, les noms de Paul Le Guen, Ricardo, Philippe Montanier, Jean Fernandez, Jean-Louis Garcia (officiellement à Lens depuis mercredi) et même d'Elie Baup avaient été murmurés du côté du Haillan, sans jamais totalement éclipser celui de l'ancien Lensois, dans les petits papiers de Jean-Louis Triaud depuis le départ de Jean Tigana. Aujourd'hui le rapprochement entre les deux parties serait tel que le futur staff présumé apparaît déjà dans les colonnes de Sud Ouest: Francis Gillot serait accompagné de René Lobello, voire d'Alain Bénédet ; Eric Bédouet et Franck Manteaux étant eux confirmés dans leurs rôles de préparateur physique et d'entraîneur des gardiens. Mercredi sur les ondes de RMC, l'actuel chef d'orchestre du FCSM ne cachait pas son vif intérêt pour le club au scapulaire: "Rien n'est fait, mais ça m'intéresse. Bordeaux fait partie des meilleurs clubs français, ce serait une progression pour moi. J'aimerais bien entraîner là-bas et ça a l'air réciproque. Il faut juste que mon président me laisse partir car je suis encore en contrat avec Sochaux." Ce jeudi dans les pages du quotidien régional suscité, Francis Gillot va plus loin encore dans sa projection: "On va voir si le club va me libérer mais cela ne devrait pas poser de problème. Mon souhait, c'est de partir, je n'ai pas envie de faire l'année de trop après trois saisons et demi. Je vais quitter beaucoup d'amis mais j'ai la sensation que c'est le moment. Je me suis fixé sur Bordeaux." Dans le Doubs, le président Lacombe serait suffisamment résigné pour se mettre en quête d'un nouvel entraîneur. Mehmed Bazdarevic aurait notamment été approché. Pour sûr, Francis Gillot, lui, se voit déjà sur le banc bordelais. "J'ai une bonne sensation et je fonctionne beaucoup à l'intuition, confesse-t-il. Je n'ai pas d'idée préconçue ou d'équipe déjà en tête en arrivant. Ce qui m'intéresse, c'est le projet sur un, deux ou trois ans. Après, il faut du travail, de la cohérence, de bons joueurs et une bonne ambiance au quotidien. Et de la patience. Puis, on fait le bilan." Pas question donc de promettre monts et merveilles aux supporters girondins pour préparer au mieux le terrain. "C'est toujours compliqué d'annoncer des objectifs. Moins on parle, moins on a de problèmes", juge-t-il. Une humilité de circonstance avant, sans doute, l'engagement au sein d'un club qui a beaucoup à reconstruire.