Basket : l'Espagne, l'autre "Dream team"

© MAXPPP
  • Copié
, modifié à
ARMÉE ROUGE - L'équipe de France est opposée à l'Espagne, mastodonte du basket mondial, mercredi soir (22h) lors du premier tour de la Coupe du Monde.  

L'équipe de France s'attaque à un géant du basket international. Mercredi soir, les joueurs de Vincent Colet affrontent l'Espagne au premier tour du Mondial (22h), dans leur antre du palais des sports de Grenade. Et c'est peu dire que les hôtes de la Coupe du Monde attendent de pied ferme leur ennemi intime. Car depuis la demi-finale gagnée à l'Euro 2013 par la bande à Tony Parker, au terme d'un match déjà légendaire (75-72 a.p.), les Espagnols ne pensent qu'à une chose : laver l'affront. Avec une équipe au complet, la Roja, promet l'enfer aux Bleus au palais des sports de Grenade.

>> Europe1.fr vous explique pourquoi les Ibériques sont, avec les États-Unis, les grandissimes favoris de la Coupe du Monde.

Un début de compétition impressionnant. Jetons un petit coup d'œil aux premiers matches de la Roja. L'Iran ? Balayée 90 à 60. L'Egypte ? Martyrisée 91-54. Le Brésil, vainqueur des Bleus 65-63 en ouverture du Mondial ? Facilement écarté 82-63. Alors oui, tout le monde l'admet, y compris le coach de l'équipe de France, Vincent Collet : "Cette équipe a développé un magnifique basket. C'est une équipe très compliquée à arrêter". Pour l'entraîneur français, voir la Roja a un tel niveau n'est cependant "pas une véritable surprise. Ils sont très forts, comme je m'y attendais. Ces joueurs sont prêts, au sommet de leur art. C'est une équipe qui dispose de tous ses meilleurs joueurs". Et visez un peu le casting.

Un secteur intérieur monstrueux. Le simple énoncé de leurs noms terrorise les raquettes du monde entier. Même les Etats-Unis ne sont pas autant armés dans ce secteur de jeu cette année, c'est dire. Commençons par l'intérieur né à Brazzaville, au Congo : Serge Ibaka. Le joueur d'Oklahoma City, en NBA, est l'un des meilleurs contreurs au monde. Avec 2,7 "blocks" en moyenne par match cette saison, c'est même le deuxième meilleur joueur de la Ligue américaine dans ce domaine. Mais les deux atouts majeurs de l'Espagne, ce sont les frères Gasol. Le benjamin, Marc, a été élu dans le cinq majeur de l'Euro 2013 et joue aussi en NBA, aux Memphis Grizzlies. Enfin, terminons avec la star de cette équipe avec son frère aîné : Pau Gasol. Le pivot espagnol, double champion NBA avec les Los Angeles Lakers, évolue désormais aux Chicago Bulls. A 34 ans, il reste cependant le joueur majeur de la Roja. Pour preuve : il n'a jamais perdu contre l'équipe de France. L'an dernier, en demi-finale de l'Euro, il n'était pas là. Ce n'est sans doute pas une coïncidence si l'Espagne s'était inclinée…

gasol1

Un statut de favoris…assumé. N'y allons pas par quatre chemins : battre l'Espagne sur ses terres serait un exploit immense. Les Bleus sont face à une montagne et ils le savent. Vincent Collet ajoute : "L'Espagne est prête pour son Mondial et fait figure, au même titre que les Etats-Unis, de favori évident." Toute l'Espagne attend donc un succès. Une pression qui n'effraye pas le sélectionneur espagnol Juan Antonio Orenga, interrogé dans les colonnes de l'Equipe : "Nous nous savons favoris. Mais nous devons être réalistes et respecter toutes les nations et ne pas penser à la finale avant d'y être'". Car lors du précédent Mondial, en 2010, tous les pronostics misaient sur une finale Espagne-USA. Au final, la Roja s'était inclinée…dès les quarts de finale, face à la Serbie (92-89).

Le résumé États-Unis - Espagne, finale des JO 2012 (107-100) :

Une génération dorée. Juan Carlos Navarro, Felipe Reyes et la star Pau Gasol : ce sont les trois rescapés des "juniors de oro", le surnom donné à une génération exceptionnelle de basketteurs espagnols. En 1999, au Mondial juniors, l'Espagne parvient à réaliser un immense exploit en battant les États-Unis en finale. Car depuis ce succès, l'équipe d'Espagne est, derrière les États-Unis, la sélection la plus titrée au monde. En quinze ans, l'armoire à trophées de l'Espagne s'est ainsi remplie de dix médailles. Et ce n'est pas la demi-finale perdue l'an dernier face à la France à l'Euro 2013 qui va changer la donne. Car la Roja a connu de glorieux moments à la pelle : un titre de champion du monde en 2006, deux titres de champions d'Europe en 2009 et 2011 ou encore deux médailles d'argent olympiques en 2008 et 2012. Aux J.O, les Espagnols s'étaient à chaque fois inclinés de justesse face aux États-Unis. Cette année, sur leurs terres, la Roja a une revanche à prendre. Les Américains sont prévenus.