Arsenal au point mort

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T. P. , modifié à
Deuxième du championnat à sept points de Manchester United, Arsenal est en panne sèche de résultats depuis un mois. En Premier League, les Gunners restent sur trois matches nuls contre des équipes largement à leur portée. S'ils veulent encore croire en leurs chances de titre, les hommes d'Arsène Wenger devront l'emporter contre Blackpool, dimanche, lors de la 32e journée.

Deuxième du championnat à sept points de Manchester United, Arsenal est en panne sèche de résultats depuis un mois. En Premier League, les Gunners restent sur trois matches nuls contre des équipes largement à leur portée. S'ils veulent encore croire en leurs chances de titre, les hommes d'Arsène Wenger devront l'emporter contre Blackpool, dimanche, lors de la 32e journée. Certaines apparences sont trompeuses. D'autres pas. Quand Manchester United est dos au mur, comme ce fut le cas le week-end dernier contre West Ham, Manchester United gagne (4-2). Quand Arsenal est en difficulté, comme ce fut le cas contre Blackburn, Arsenal ne gagne pas (0-0). Un accident de parcours ? Malheureusement pour les Gunners, non. Cela fait maintenant un mois que le club londonien n'a plus remporté le moindre match, toutes compétitions confondues. Et encore, sa dernière victoire, le 2 mars, fut acquise contre la modeste équipe de Leyton Orient (5-0). Ce genre de dynamique est, pour un club comme Arsenal, assez rare pour être soulignée. En cas de nouvelle contreperformance face à Blackpool, dimanche lors de la 32e journée de Premier League, les hommes d'Arsène Wenger feront un bon de plus de douze ans en arrière: il faut remonter en décembre 1998 pour trouver trace d'une série de six rencontres sans la moindre victoire. "Nous devons retrouver un autre niveau de performance parce que, contre Blackburn, nous n'avons tout simplement pas été assez bons", a admis le manager français cette semaine. Wenger veut "plus de détermination" Arsène Wenger a conscience de l'urgence de la situation. Même s'ils sont deuxièmes du championnat et que leur match en retard sur la pelouse de Tottenham, fin avril, pourrait leur permettre de revenir à quatre points des Red Devils, les Gunners n'avancent plus. Et ne possèdent pas dans leur équipe un joueur du calibre de Wayne Rooney pour les sauver ici ou là. Pour jouer le titre, ou du moins suivre le rythme de Manchester United, Arsenal doit se remettre à gagner, et vite. Ses derniers rendez-vous, contre Sunderland, West Brom et Blackburn, auraient dû être l'occasion d'accélérer. Des occasions manquées. "Nous devons faire preuve de plus de détermination, insiste le technicien alsacien. Il faut analyser nos dernières performances et revenir avec quelque chose de meilleur." Oui, mais quoi ? Plus de solidité défensive ? Pas besoin, les partenaires de Samir Nasri n'ayant pris un but ou plus que trois fois sur leurs onze derniers matches de championnat. Plus de réalisme alors ? Sans aucun doute. Si Robin van Persie avait commencé l'année 2011 en trombe, sa blessure au genou en mars l'a stoppé dans son élan. Et en son absence, ni Marouane Chamakh, ni Nicklas Bendtner n'ont réellement convaincu. Dans le jeu, de manière unanime, Arsenal n'a que peu de carences. Dans la finition, c'est autre chose. Un mal que les Gunners, au point mort depuis leur gaguesque défaite en finale de la Carling Cup contre Birmingham (1-2), devront soigner contre les Tangerines. Car il y a fort à papier que Manchester United, de son côté, ne se laissera pas piéger par Fulham.