Yvelines : cinq gardes à vue après une intrusion de militants vegans dans un abattoir

L'abattoir de Houdan est régulièrement la cible d'activistes antispécistes. Image d’illustration.
L'abattoir de Houdan est régulièrement la cible d'activistes antispécistes. Image d’illustration. © REMY GABALDA / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans la nuit de mercredi à jeudi, 65 personnes se sont introduites dans un abattoir porcin. Une cinquantaine de gendarmes ont dû intervenir. 

Cinq militants de la cause animale étaient jeudi en garde à vue après s'être introduits durant la nuit avec une soixantaine d'autres dans l'enceinte de l'abattoir porcin de Houdan, dans les Yvelines, cible régulière des antispécistes en Île-de-France, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

13 véhicules introduits sur le site. Deux organisatrices de la manifestation, non autorisée, lancée à l'appel de l'association 269Life Libération animale, ainsi qu'un militant chargé de filmer l'opération et deux autres qui "se sont opposés à l'évacuation" par les forces de l'ordre ont été interpellés vers 07h30, selon la même source. Soixante-cinq personnes s'étaient introduites avec 13 véhicules sur le site en activité jeudi vers 02h30, se regroupant à l'endroit où sont en général parqués les animaux.

Après des "prises à partie" entre manifestants et le directeur du site ainsi qu'un employé, une cinquantaine de gendarmes et de gendarmes mobiles sont intervenus pour les déloger. Après l'interpellation des cinq militants, les 60 autres ont convergé vers la gendarmerie de Houdan où ceux-ci sont placés en garde à vue.

Un établissement souvent visé. Seul abattoir d’Île-de-France, l'établissement Guy Harang est régulièrement la cible d'activistes antispécistes. Deux militants de l'association L214 s'y étaient notamment introduits en décembre 2016 pour y placer des caméras filmant l'étourdissement des porcs au CO2 avant abattage. Les deux hommes ont été condamnés à 6.000 euros d'amende, dont 5.000 avec sursis.

Deux dirigeants de 269Life Libération Animale ont eux aussi été condamnés en décembre 2017 à Mâcon à trois mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve de deux ans, pour avoir bloqué un abattoir en Saône-et-Loire.