Visite d’Insoumis à la prison de la Santé : Yaël Braun-Pivet écrit aux députés pour recadrer LFI
Ce mercredi, le tribunal administratif de Paris a donné raison à l'administration pénitentiaire de la prison de la Santé où est incarcéré Nicolas Sarkozy. L’instance avait été saisie par Danièle Obono et Ugo Bernalicis, deux députés LFI, qui considéraient que leur droit de visite avait été restreint.
Retour sur le coup de communication raté de La France insoumise. Lundi dernier, Danièle Obono et Ugo Bernalicis débarquaient à la prison de la Santé avec l’objectif de rencontrer Nicolas Sarkozy dans son quartier d'isolement. Repartant bredouille, ils ont saisi ce même jour le tribunal administratif de Paris, considérant que leur droit de visite avait été restreint.
L'audience a eu lieu ce mercredi matin, et après délibération, le tribunal donne raison à l'administration pénitentiaire. Concrètement, Danièle Obono et Ugo Bernalicis réclament du tribunal administratif une obligation pour la prison de la Santé de permettre une visite du quartier d'isolement où est détenu Nicolas Sarkozy avec des journalistes. Pour rappel, lundi, la presse n'avait pas été autorisée à rentrer dans ce fameux quartier.
Le tribunal de nouveau saisi
Mais la décision est tombée. Pour les juges, les conditions ne sont pas réunies pour imposer à l'administration pénitentiaire une nouvelle visite remplissant les réclamations des élus LFI. Ils soulignent par ailleurs que les parlementaires ont pu circuler dans l'ensemble de la prison. De leur côté, les deux députés nient en bloc avoir cherché à rencontrer ou à photographier l'ancien président. Et ils annoncent par le biais de leurs avocats saisir à nouveau le tribunal pour contester ces restrictions.
Toujours est-il que cette visite a été vivement critiquée par la droite et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s'est elle-même exprimée. Elle rappelle dans un courrier que l'objet des visites, droit fondamental des députés et des sénateurs, n'est pas de rencontrer un détenu mais de contrôler les conditions de détention sans être utilisées à des fins politiques.