Visite d'Emmanuel Macron à Saint-Martin : "Cette fois-ci, c'est lui qui était en colère"

Emmanuel Macron, Saint-Martin, Eliot BLONDET / AFP / POOL 1280
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Mélanie Nunes, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à
En septembre 2017, Lila, habitante de Saint-Martin, avait refusé d'appeler Emmanuel Macron "M. le président", lors de sa visite après le passage de l'ouragan Irma. Un an plus tard, "son discours était différent", assure-t-elle.
TÉMOIGNAGE

En septembre 2017, Lila avait ouvertement interpellé Emmanuel Macron lorsque le chef de l'Etat s'était rendu en visite à Saint-Martin après le passage de l'ouragan destructeur Irma. Elle avait alors refusé de l'appeler "président", préférant un simple "Monsieur Macron".

"Quand Emmanuel Macron va venir, je vais l'engueuler." "La collectivité n'est pas capable de gérer l'île. On a besoin d'aide et l'aide, ce n'est pas que des sous. (...) Quand Emmanuel Macron va venir, je vais l'engueuler et lui demander de placer l'île sous tutelle pour la sauver. Car s'il y a un nouveau cyclone qui arrive sur l'île, c'est terminé", confiait-elle sur Europe 1 au début du mois de septembre. Un an après leur premier échange, elle a accepté de revoir Emmanuel Macron dans un café, lors de sa deuxième visite.

"Il a dit la vérité." Et cette fois-ci, elle a finalement bien voulu l'appeler "président de la République". "Quand je suis allée à la réunion, je n'avais pas à l'esprit de lui dire 'M. le président', mais durant la conversation, il a dit la vérité. Il y a une grande corruption ici à Saint-Martin et il l'a dit : aujourd'hui, on ne fait que payer les dettes, parce que moi, mon assurance, elle n'a rien donné", raconte-t-elle au micro d'Europe 1.

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"Son discours était différent." "Je lui ai dit tout simplement ce qu'il se passait à Saint-Martin, et qu'il n'est pas normal que l'État donne des sous et que rien n'est fait. Son discours était différent. Il nous a promis, il l'a fait, mais il voit que rien n'est fait, ou pas grand-chose... Donc le discours est différent, oui, parce lui-même était en colère. Cette fois-ci, c'est lui qui était en colère", poursuit Lila. Elle demande notamment au président de la République "de ne pas lâcher Saint-Martin".