Police, violences policières 1:19
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Gwladys Laffitte, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
La concertation sur les grands enjeux touchant la police débute ce lundi. Ce Beauvau de la sécurité, réclamé par le président suite aux affaires de violences impliquant des gardiens de la paix, doit permettre de réconcilier l'institution avec la population.

En décembre, dans un contexte tendu après l'éclatement d'affaires de violences policières et le début de la contestation contre la loi dite "sécurité globale", Emmanuel Macron avait réclamé l'organisation d'un Beauvau de la sécurité. Ce grand débat doit débuter ce lundi, inauguré par le Premier ministre Jean Castex. Quels en sont les objectifs ?

Le Beauvau de la sécurité va prendre la forme d'une grande concertation. Les acteurs se retrouveront toutes les deux semaines autour de la table. Parmi eux figureront des syndicats de policiers, des experts, des maires, des parlementaires et parfois des citoyens. Seront aussi présents un certain nombre d'invités, comme la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), des avocats ou encore des présidents d'associations.

"7 péchés capitaux"

L’objectif est de réfléchir à la rénovation de la police, d’en améliorer les conditions d’exercice et surtout de consolider ses liens dégradés avec la population. Ainsi, chaque rendez-vous sera l'occasion d'aborder l'un des sept thèmes définis par le ministère de l'Intérieur. Ce dernier évoque même "sept péchés capitaux" : la formation, l'encadrement, les moyens humains et matériels, la captation de vidéo, la réforme des organes de contrôles de forces de l’ordre, liens avec les Français et enfin les relations avec la justice.

Tous les débats seront filmés et retransmis en direct pour plus de transparence, le dernier devant avoir lieu le 17 mai. Cette grande concertation doit servir de base à la future loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure prévue en 2022.