guadeloupe 4:01
  • Copié
Clément Perruche , modifié à
Cela fait une semaine que la Guadeloupe est en proie à des violences dues à l'opposition de la population à l'obligation vaccinale et au passe sanitaire. Le député MoDem guadeloupéen Max Mathiasin était l'invité ce lundi d'Europe Midi. Pour lui, la situation n'est pas uniquement liée à l'obligation vaccinale.
INTERVIEW

Cela fait une semaine que la Guadeloupe connaît d'importantes violences liées à la contestation de l'obligation vaccinale et du passe sanitaire. Des barrages ont été édifiés sur certaines routes et des pillages ont eu lieu dans plusieurs villes. Dimanche, des renforts venus de métropole ont été envoyés par le gouvernement. Jean Castex recevra ce lundi après-midi les élus de l'île à Matignon, pour qu'ils puissent "exposer leur analyse de la situation sur place". Invité au micro d'Europe 1, Max Mathiasin, député MoDem de Guadeloupe, fait partie des élus qui vont rencontrer Jean Castex dans l'après-midi.

L'attitude de certains acteurs du mouvement qui agite la Guadeloupe a déplut à Emmanuel Macron. "On ne peut pas utiliser la santé des Français pour mener des combats politiques", a-t-il tancé ce lundi en marge de son déplacement à Amiens. "Je ne crois pas que ce soit cela tout à fait", a réagit Max Mathiasin au micro d'Europe 1. "Si les Guadeloupéens sont rétifs à la vaccination, c'est qu'il y a des causes profondes", a-t-il ajouté.

"La pédagogie n'a pas prévalu"

Les élus locaux mettent régulièrement en avant le scandale du chlordécone, entre autres, pour expliquer la défiance de la population vis-à-vis de l'Etat. Seulement 46% de la population de l'île a reçu au moins une dose de vaccin, contre 77% en métropole. "On s'aperçoit que la grève a eu lieu parce que la pédagogie n'a pas prévalu et qu'on a commencé à suspendre le personnel médical et les sapeurs pompiers. C'est ça qui a causé le départ de cette grève", a décrypté Max Mathiasin.

"Évidemment, il faut rétablir l'ordre républicain dans ces territoires où les gens sont menacés dans leurs biens et leur personne", a affirmé le député, qui a appelé Jean Castex à aller plus loin en portant "d'autres solutions pérennes pour retrouver la voie du dialogue et de la pédagogie".