Viol en réunion filmé à Toulouse : une deuxième personne mise en examen

"Un ou deux" auteurs présumés sont toujours en fuite, a indiqué le procureur jeudi. (Photo d'illustration)
"Un ou deux" auteurs présumés sont toujours en fuite, a indiqué le procureur jeudi. (Photo d'illustration) © JAIME REINA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Des vidéos montrant l'agression d'une jeune femme à la sortie d'une discothèque à Toulouse avaient été diffusées sur les réseaux sociaux.

Une deuxième personne a été mise en examen et écrouée dans le cadre de l'enquête sur le viol filmé d'une jeune fille sur le parking d'une discothèque mi-septembre à Toulouse, et dont les images avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi le procureur.

"Viol en réunion" pour l'un, "complicité" pour l'autre. Un homme a été mis en examen pour "viol en réunion" et le deuxième pour "complicité" de viol en réunion, "par le fait d'avoir filmé", a précisé le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari. Tous deux encourent une peine de vingt ans de prison, a souligné Dominique Alzeari lors d'un point de presse tenu avec le colonel Philippe Coué, commandant de la Section de recherches de la gendarmerie de Toulouse. Un troisième homme se trouvait toujours en garde à vue jeudi et pourrait être mis en examen vendredi "comme co-auteur du viol", selon le procureur.

"Un ou deux" auteurs présumés "en fuite". "Ces personnes reconnaissent la matérialité des faits, pour ceux qui sont concernés par la survenance de relations sexuelles, sans pour cela convenir d'une notion de viol, y compris collectif", a indiqué Dominique Alzeari. Tous sont majeurs, a-t-il encore ajouté, rappelant que sept personnes avaient été interpellées dans le cadre de cette affaire et quatre d'entre elles avaient ensuite été relâchées. "Les enquêteurs ont encore à interpeller un certain nombre de personnes. Nous enquêtons aussi sur les conditions de la diffusion" des images du viol, a indiqué le procureur. "Il manque un ou deux auteurs présumés, c'est un des enjeux de l'instruction. On peut considérer qu'ils sont en fuite", a-t-il dit.

Analyses en cours pour savoir si la victime avait été droguée. Les faits s'étaient déroulés le 16 septembre, mais la victime, âgée de 19 ans, n'avait porté plainte que le surlendemain. La rencontre entre la victime et les agresseurs présumés s'était faite dans la discothèque, "avec des gens très fortement alcoolisés" selon le colonel Coué. Interrogé sur la possibilité que la jeune victime ait été droguée en vue de la commission des faits, le procureur a répondu que des prélèvements avaient été réalisés et que des analyses étaient en cours.

Au moins deux vidéos diffusées. Au moins deux vidéos montrant le viol avaient été diffusées sur les réseaux sociaux. Ces images avaient été bloquées par la plateforme Pharos du ministère de l'Intérieur dédiée à la traque des contenus illicites circulant sur Internet. Dans les vidéos, on pouvait voir la victime subir les assauts de quatre hommes âgés apparemment d'une vingtaine d'années. La brigade numérique de la gendarmerie, basée à Rennes, avait alerté les gendarmes de la section de recherches de Toulouse, chargés de l'enquête "sur la diffusion de ces images", avait expliqué la gendarmerie toulousaine à l'AFP. L'enquête sur la diffusion des images par les réseaux sociaux "est extrêmement complexe", a ajouté le procureur, notamment parce que des séquences ont été "diffusées depuis l'étranger".