Les policiers contestent la version des faits présentée par le manifestant. 1:25
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Manon Dubreuil, édité par Lucie de Perthuis
Après la diffusion ce week-end d'une vidéo sur laquelle on peut voir un policier frappant violemment un manifestant allongé au sol, deux enquêtes ont été ouvertes. L'IGPN a été saisie, mais les policiers contestent la version des faits. Trois d'entre eux ont porté plainte contre le jeune homme, affirmant qu'il se serait montré très virulent et leur aurait craché au visage. 
ANALYSE

La vidéo, qui circule massivement sur les réseaux sociaux depuis ce week-end, a fait réagir jusqu'au ministre de l'Intérieur. Christophe Castaner, qui appelait il y a quelques jours à l'exemplarité des forces de l'ordre, a qualifié ces images de choquantes, et promet une "sanction en cas de faute". Alors que l'IGPN a été saisie, une nouvelle enquête judiciaire a été ouverte, visant cette fois-ci le manifestant.

Violences volontaires, rébellion et dégradations

Les faits se déroulent lors d'un rassemblement de gilets jaunes samedi. Selon la version des policiers, le jeune homme de 20 ans faisait partie d'un cortège sauvage, virulent. L'unité de police, une brigade de répression de l'action violente, essuie à ce moment-là des jets de projectiles, pierres et bouteilles en verre. Les policiers interpellent alors un suspect quand un deuxième, le jeune homme identifié sur la fameuse vidéo, s'interpose et se montre violent. Les policiers expliquent qu'il a déjà une plaie au crâne, et qu'ils emmènent donc le jeune homme à l'écart. Il aurait alors refusé les premiers soins et il aurait craché à plusieurs reprises sur le visage d'un policier.

Une version que conteste aujourd'hui cet étudiant par la voix de ses avocats. Trois policiers, dont celui visé par l'enquête de l'IGPN, ont déposé plainte contre lui. Le jeune homme qui se dit choqué par la violence de son interpellation a passé le week-end en garde à vue. Il comparaîtra prochainement devant le tribunal correctionnel de Paris pour violences volontaires, rébellion et dégradations.