Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est dit mardi "choqu(é)" par la fresque de Stains "contre le racisme et les violences policières" représentant les visages de George Floyd et d'Adama Traoré, en raison des "amalgames" faits.
"C'est scandaleux d'inaugurer une fresque qui vise à faire des amalgames"
Répondant à l'Assemblée nationale à une question de la députée LFI de Seine-Saint-Denis, Sabine Rubin, le ministre a estimé que les "élus de la République d(evaient) se montrer à la hauteur de ce que font les forces de l'ordre" et a critiqué le fait que le maire communiste de Stains a participé à l'inauguration de cette fresque, ceint de son écharpe tricolore. "C'est scandaleux d'inaugurer une fresque qui vise à faire des amalgames", a-t-il dit.
J’ai été choqué par la fresque réalisée à Stains car elle met en cause l’honneur de femmes et d’hommes qui ont fait le choix de consacrer leur vie à la protection de leurs concitoyens.
— Christophe Castaner (@CCastaner) June 23, 2020
Les élus de la République doivent être à la hauteur de l’engagement des forces de l’ordre. pic.twitter.com/PVNMEqXjVd
Le ministre "partage l'indignation" des forces de l'ordre
"Cette fresque, a-t-il poursuivi, elle me choque et je partage l'indignation" des forces de l'ordre. "Il y a chaque jour, des femmes et des hommes qui se mobilisent et qui font en sorte de protéger la République", a ajouté le ministre, tout en soulignant que la "force" employée par les forces de l'ordre devait être "adaptée" et "proportionnée". "S'il y a faute, il y a instruction, enquête et sanction".
Christophe Castaner a rappelé avoir reçu la famille de Cédric Chouviat, quelques jours après le décès de cet homme à la suite d'un contrôle de police. "J'ai partagé l'émotion légitime et j'ai saisi le directeur de la police nationale et le directeur de la gendarmerie nationale". "C'est sur la base de leurs préconisations" qu'avec Laurent Nuñez, a déclaré le ministre, "nous avons pris des décisions" concernant notamment l'arrêt d'une méthode d'interpellation, dite de la 'clé d'étranglement'.