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Margaux Fodéré , modifié à
Après la crise sanitaire du Covid pendant deux ans, les Français avaient hâte de partir en vacances. Cette année, on observe que beaucoup ne pouvaient plus attendre et sont partis en juillet plutôt qu'en août. Le budget moyen des familles a également augmenté, malgré l'inflation. Un engouement sans précédent.

C’est le grand week-end du chassé-croisé en France. On attend un samedi noir sur les routes pour le retour des juilletistes et le départ des aoûtiens. L’occasion de faire un premier bilan de ces vacances d’été 2022. Les Français sont beaucoup partis en vacances en juillet cette année, et même beaucoup plus que d'habitude.

Un budget moyen en hausse

Pas question de faire une croix sur leurs vacances : malgré l'inflation, les Français avaient hâte de partir cet été, et le plus tôt possible est le mieux. Les départs au mois de juillet ont augmenté de 50% par rapport à 2019, explique Alain de Mendonça, directeur général des agences de voyage PromoVacances et Fram. "De façon exceptionnelle, probablement lié à la sortie de crise du coronavirus, on a senti un empressement de beaucoup de Français à partir le plus vite possible en vacances pour changer d'air, se reposer et prendre le soleil."

Les Français partent vite, mais ils sont aussi cette année plus dépensiers. Après deux ans de Covid, les Français veulent avant tout profiter de leur été. "C'est un moment de relâchement et de plaisir" selon le directeur d'agences de voyage. "Il y a une volonté de faire de belles vacances et donc d'investir un peu plus."

Même constat du côté des sites d’hébergement : selon, Solange Escure, directrice générale des Gites de France, le budget moyen des voyageurs a résisté à la crise et à la baisse du pouvoir d’achat. "Autour de 650 à 700 euros pour la semaine, pour une famille de quatre personnes", précise-t-elle. "On n'a pas de baisse du budget moyen pour la location."

400.000 voyageurs à la SNCF

Un engouement qui devrait se poursuivre en août : la SNCF se prépare déjà à un été record. Pour Bruno Cazeau, président de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers de Transports, cette affluence extraordinaire marque également la fin des années Covid. "Même par rapport à 2019, la SNCF a constaté un surcroit de voyageurs de l'ordre de 10%, alors que 2019 était déjà une année record." Selon le président, la fréquentation des trains était déjà en hausse avant le Covid. "On s'attendait à peu près à 400.000 voyageurs ce samedi en faisant circuler 800 TGV qui étaient tous complets. C'est vraiment un week-end très chargé."