Où partir en temps de reprise épidémique du Covid-19, et de grève SNCF sur une partie du réseau pour les vacances de Noël ? Jean-Pierre Mas, président du syndicat des Entreprises du voyage (EDV), était l'invité d'Europe Midi week-end samedi. Au micro de Thierry Dagiral, le président explique comme attendu, que les Français privilégient d'abord leur pays. "Ils ont envie d'air pur, de grands espaces et ils partent en France. Ils rejoignent leurs familles ou ils partent à la montagne", affirme-t-il sur Europe 1.
La France, et des destinations plus lointaines
La montagne justement, Jean-Pierre Mas souligne qu'il y a "encore beaucoup de places puisque les Anglais ne peuvent pas venir. Donc il y a beaucoup d'annulations et beaucoup de disponibilités". Ensuite, le président d'EDV avance que les Français "sont partis chercher le soleil dans le sud, et plutôt vers l'Europe du Sud".
Jean-Pierre Mas évoque la difficulté pour les Français de se rendre dans les pays d'Afrique du Nord en raison du Covid-19, avec par exemple le Maroc qui a suspendu les vols commerciaux jusqu'au 31 décembre. C'est pourquoi les îles Canaries d'abord, puis le Cap-Vert ou le Sénégal font partie des destinations favorites des vacanciers cet hiver. Toutefois, beaucoup de Français ont choisi des pays plus lointains. "Il y a un énorme succès cette année" des longs voyages, estime Jean-Pierre Mas sur Europe 1. "Les Émirats, la République dominicaine ou l'Ile Maurice qui a rouvert récemment", énumère-t-il.
Aucune visibilité pour les vacances de février-mars
Si le président du syndicat est optimiste pour les fêtes de fin d'année, il subsiste des incertitudes sanitaires pour les vacances d'hiver qui risquent de toucher l'industrie du voyage. "On n'a aucune visibilité", avoue Jean-Pierre Mas. Le contexte sanitaire délicat "incite les Français qui veulent partir en vacances à réserver à la dernière minute, à prendre des décisions juste avant la date de départ parce qu'ils ne savent pas si lorsqu'ils partiront, la destination sera ouverte ou fermée", explique-t-il.
Et le président d'Entreprises du voyage de préciser les conséquences : "Par exemple, pour les vacances de février-mars, on est en retard de 80% par rapport à 2019. C'est un retard énorme, il n'y a pas d'anticipation des vacances d'hiver", conclut Jean-Pierre Mas.
SNCF : des perturbations sur l'axe Paris-Lille ce week-end
Le trafic TGV sur l'axe Paris-Lille est perturbé samedi et le restera dimanche, par un mouvement social local, a confirmé à l'AFP la SNCF, assurant toutefois que tous les voyageurs dont le train a été annulé ont pu être replacés dans d'autres trains. "Un mouvement social ce week-end a des effets sur la circulation des TGV dans les Hauts-de-France mais nous assurons un service quasiment normal en TGV sur le territoire régional", a indiqué une porte-parole, confirmant une information du quotidien Le Figaro. "Mais 100% des voyageurs dont le train avait été supprimé ont pu se reporter sur un TGV direct ou en correspondance à Lille", a-t-elle précisé.