Universités d'été du Medef : une rentrée noyée par les incertitudes
Dans un contexte d'incertitudes au gouvernement, le Medef réunit jusqu'à jeudi des milliers de chefs d'entreprise et de décideurs politiques. Avec comme perspective de trouver des solutions visant à empêcher que les flux d'investissements s'orientent en dehors de l'Europe.
C'est le traditionnel rendez-vous qui lance la rentrée économique. La REF (Rencontre des entrepreneurs de France) démarre ce mercredi. Sous le slogan "Jeu décisif, l'heure des choix", le Medef rassemble jusqu'à demain soir, à Roland Garros, des milliers de chefs d'entreprises et de décideurs politiques.
Et le contexte est à nouveau très compliqué, entre flou encore existant sur les droits de douane et annonce du vote de confiance par François Bayrou.
"Incertitude et attentisme sont les deux mots qui résument le mieux cette période"
Les patrons ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés et aimeraient qu'un cap soit fixé rapidement. "L'inquiétude, c'est le chaos. C'est le fait qu'il n'y ait encore pas de gouvernement, encore des guéguerres politiques... On pointe toujours du doigt les chefs d'entreprise, mais si on écoute les salariés, ils disent que grâce à nous, ils savent à peu près où ils vont parce qu'on leur donne un cap. Sur les deux PME que nous pilotons, les deux disent la même chose", explique Jean-Marc Barki, à la tête de Stikoia, spécialiste de la colle industrielle, une trentaine d'emplois dans le Pas-de-Calais.
"La France peut-elle encore rester dans le jeu ?", ce sera l'une des questions centrales au cœur de ces deux journées. "Incertitude et attentisme sont les deux mots qui résument le mieux cette période. Si on arrive à trouver une réponse rapide, on peut espérer que les flux reprennent. En revanche si on reste, en Europe et en France, à ce niveau d'incertitudes, il est clair que les flux d'investissements s'orienteront en dehors de l'Europe, et c'est une très mauvaise nouvelle", pour Alexandre Saubot, président de France Industrie.
Les chefs d'entreprise attendront avec impatience, mais aussi avec résignation, l'intervention du Premier ministre, François Bayrou, prévue ce jeudi à 14h30.