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Budget de la Sécu : le Medef met la pression sur le gouvernement avec des mesures chocs

Barthélémy Philippe - Mis à jour le . 1 min

À la veille de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le Medef dévoile ses propositions pour réduire le déficit de l’Assurance maladie, attendu à 22 milliards d’euros en 2026. Au menu : dématérialisation des arrêts maladie, jours de carence obligatoires et limitation des prises en charge par les entreprises. Des pistes soutenues par l’Assurance maladie et qui pourraient peser dans le débat budgétaire.

Le Medef jette un pavé dans la mare budgétaire. Juste avant la présentation des grandes orientations du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ce mardi à Matignon, l’organisation patronale décline une série de propositions pour pérenniser le financement du système de santé.

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Le contexte est tendu, avec un déficit de l’Assurance maladie attendu à 22 milliards d’euros en 2026 et des dépenses de santé qui explosent. Montant des économies potentielles dès 2026 : 6 milliards d’euros, soit plus du quart du "trou" de la Sécu.

Dématérialisation totale des arrêts maladie et des cartes Vitale, optimisation de la lutte contre la fraude, moindre prise en charge des arrêts maladie… Avec ses propositions, soutenues par l’Assurance maladie, le Medef donne du grain à moudre à l’exécutif en amont de la présentation du budget.

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Une facture des indemnités journalières en hausse

Un traitement de choc pour équilibrer les finances du système de santé et soulager les entreprises, dont le taux de cotisations est le plus élevé de l’OCDE. Le Medef veut frapper fort sur les arrêts de travail, en augmentation de 40% depuis 2019. Notamment en simplifiant le calcul des indemnités journalières versées par la Sécu, grâce à un forfait unique pour tous les salariés.

Autre mesure choc : l’instauration d’un ou plusieurs jours de carence d’ordre public, c’est-à-dire non pris en charge par la Sécu ou l’employeur. Ainsi que la fin de la prise en charge du délai de carence par les entreprises à compter du troisième arrêt dans l’année.

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Une piste que défend Yves Laqueille, vice-président de la Caisse nationale d’Assurance maladie : "Pendant trois jours, vous n'êtes pas rémunéré et à partir du quatrième jour, vous percevez seulement les indemnités journalières. Vous avez des branches dans lesquelles la carence est prise en charge en totalité sans limite. Et vous avez des personnes qui s’arrêtent X fois dans l'année et qui créent des perturbations pour les entreprises. Nous disons : prise en charge du premier arrêt dans l'année, oui, du deuxième, pourquoi pas, mais du troisième, c’est non", détaille-t-il.

La facture des indemnités journalières versées par la Sécu est en forte hausse : plus de 10 milliards d’euros par an.