Maison jubillar disparition 1:19
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Gwladys Laffitte, Benjamin Peter, édité par Margaux Lannuzel, Guilhem Dedoyard , modifié à
Les proches de la mère de famille, qui n'a plus donné signe de vie depuis le mois de décembre, ont signalé une brève activation de son compte Facebook et la publication d'un message vide. On ignore pour l'instant s'il s'agit d'un signe de vie, d'un piratage ou d'un bug. Cette dernière option est toutefois privilégiée. 

Qu'est-il arrivé à Delphine Jubillar ? Le mystère demeure entier, près d'un mois après la disparition de cette infirmière vivant dans le Tarn. Tandis que les recherches menées par les gendarmes ne donnent rien, les proches de la jeune femme ont signalé une brève activation de son compte Facebook. Un message vide posté sur un groupe fermé sème le doute, mais l'avocat des proches de l'infirmière juge que l'hypothèse d'un bug est la plus probable. Europe 1 fait le point sur ce que l'on en sait. 

Un bug du réseau social ? 

Tout est parti d'un très étrange message, posté mercredi dans un groupe fermé sur Facebook par le compte de Delphine Jubillar. Un message vide, sans texte, qui est resté affiché suffisamment longtemps pour provoquer des réactions et des commentaires. Ce post a suscité beaucoup d'émotion "des likes, des messages qui sont restés sans réponse et ensuite tout a été supprimé", raconte l'avocat des proches, maitre Philippe Pressecq. De quoi dérouter de nombreuses personnes. Tout de suite, les proches de la jeune femme l'ont signalé aux enquêteurs pour qu'ils vérifient l'origine de cette activité pour le moins inattendue.

Est-ce la jeune femme elle-même qui s'est connectée, ou l'un de ses proches ? C'est en tout cas ce qu'espèrent les proches de la jeune femme comme le relate maitre Philippe Pressecq. "Mes clients ont immédiatement pensé que c’était une façon pour elle de montrer qu’elle était là, vivante."

Une autre hypothèse est celle d'un piratage ou encore d'un bug du réseau social. C'est l'hypothèse qu'avance à ce jour maitre Philippe Pressecq en s'appuyant sur un élément en particulier : "Ce message était entièrement blanc. Or il semble qu’il soit impossible de publier un message vide sur Facebook. C’est donc l’hypothèse du bug qui doit prévaloir."

La piste criminelle privilégiée

C'est en tous cas une énigme de plus dont tout le monde se serait bien passé dans cette enquête. "Dans une affaire ou nous sommes confrontés à un mystère totalement affolant sur la disparition d’une personne, que vienne aujourd’hui se greffer un deuxième mystère et que Facebook se mette à buguer juste sur le compte de Delphine Jubillar est absolument incroyable", estime l'avocat.

Depuis un mois, la maison du couple est placée sous scellés. Elle a été fouillée méthodiquement, plusieurs fois perquisitionné aussi, en présence du mari dont l'infirmière était en instance de divorce. Cette maison a même été passée au Blue Star, le produit qui permet de déceler des traces de sang. Mais rien n'a été découvert. Les investigations ne donnent donc rien à ce stade, même si la piste criminelle reste privilégiée. Le procureur de la République de Toulouse l'avait affirmé juste avant Noël : rien n'indique que la disparition de Delphine Jubillar ait pu être volontaire.