Une messe en hommage à Pétain à Verdun provoque la colère des habitants, le préfet de la Meuse portera plainte pour révisionnisme
"Les propos tenus aujourd'hui en marge d'une messe en hommage à Philippe Pétain sont contraires à notre mémoire collective". Laurent Nunez vient en soutien à la mairie de Verdun ce samedi soir en pleine polémique depuis quelques jours sur le tenue d'une messe en hommage au maréchal Pétain. La justice a autorisé ce rassemblement religieux contre l'avis de la mairie. L'office s'est tenu ce samedi matin mais la polémique se poursuit.
La polémique continue de prendre de l'ampleur. La justice a autorisé la tenue d'une messe en hommage au maréchal Philippe Pétain, allant ainsi contre l'avis de la mairie. Un office qui s'est donc tenu ce samedi matin. Le préfet de la Meuse a annoncé vouloir porter plainte pour propos révisionnistes après la tenue de cette messe.
"Pétain est l'antithèse de l'humanité"
Car certains membres de l'association pour la défense de la mémoire du maréchal Pétain, qui organisait l'événement, ont en effet expliqué sur place que Philippe Pétain aurait été le premier résistant de France. Des propos qui ont choqué notamment les habitants de Verdun.
Une centaine s'est rassemblée ce samedi matin devant l'église pour s'opposer à la tenue de cette messe. "Pas de messe pour Pétain, pas de facho à Verdun", un slogan longuement répété sous les yeux de Samuel Hazard, maire divers gauche de la ville. Il s'était publiquement opposé à l'organisation de l'événement.
"Comment peut-on prier pour l'âme de celui qui a contribué à la déportation et à la mort de femmes, d'hommes et d'enfants ? Pétain est l'antithèse de l'humanité. La République mérite mieux que ces attaques qui sont faites à celles et à ceux qui ont perdu leur vie alors qu'ils étaient les enfants de la France républicaine".
Dernière réaction en faite, celle du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, qui sur les réseaux sociaux condamne ce samedi soir toute tentative de réhabilitation d'une figure liée à la collaboration et à l'oppression.