Une infirmière suspectée d'avoir aidé à mourir son mari malade
Une infirmière a été mise en examen pour homicide sur son conjoint qui était hospitalisé à Épinal. D'après plusieurs témoins, elle aurait manipulé les pousses-seringues électriques qui maintenaient en vie son mari peu avant sa mort. Une autopsie doit avoir lieu dans les prochains jour pour déterminer les circonstances exactes du décès de la victime.
A-t-elle aidé son mari en fin de vie à mourir ? Alors que le débat revient sur le devant de la scène, une infirmière a été mise en examen pour homicide sur son conjoint, hospitalisé à Épinal, a indiqué vendredi le procureur de la République, Frédéric Nahon.
Un "obstacle médico-légal"
D'après plusieurs témoins, cette dernière, présente au moment de la mort de son mari mercredi, aurait manipulé les pousses-seringues électriques qui le maintenaient en vie. Toujours selon les témoignages, elle aurait agi devant leur fille et un autre soignant. Le Centre hospitalier d'Épinal a déposé un signalement auprès du parquet le jour même, après avoir consulté le certificat de décès du patient qui indique qu'il y a eu un "obstacle médico-légal" avant sa mort. C'est cette précision qui a alerté la direction de l'établissement.
L'infirmière vosgienne a donc été placée en garde à vue pour homicide sur conjoint et placée sous contrôle judiciaire. Une décision contestée par l'avocat de la prévenue. Pour lui, il n'y a aucune preuve et sa cliente a été placée en garde à vue trop rapidement.
L'enquête est en cours et l'autopsie de la victime est attendue dans les jours qui viennent pour savoir si son décès fait suite à une erreur médicale ou un acte volontaire pour abréger ses souffrances.