Fin de vie : avant l'arrivée des textes au Sénat, Claire Fourcade dénonce un empressement législatif «indécent»
Après des mois sans nouvelles, le projet de loi sur la fin de vie fait son retour dans l'actualité. Scindé en deux textes, le projet doit être examiné dès le 20 octobre par les sénateurs, avant un vote solennel une semaine plus tard. Un délai rapide, qui inquiète Claire Fourcade, ex-présidente et membre de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs.
Après des mois de silence radio, coup d'accélérateur pour le projet de loi sur la fin de vie. Les deux textes seront examinés dès le 20 octobre prochain au Sénat, avant un vote huit jours plus tard. En pleine instabilité politique, l'annonce surprend Claire Fourcade, ex-présidente et membre de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP).
"Il me semble qu'il y a là une double indécence", note-t-elle au micro d'Europe 1. "La première, c'est que ce soit le premier sujet discuté par ce nouveau gouvernement, avant même qu'on ait un budget pour la France, notamment pour la santé et pour les soins palliatifs", estime-t-elle.
Prendre le temps "d'un examen raisonnable, complet"
"La deuxième indécence, c'est de proposer un temps raccourci pour l'examen de ce texte. L'Assemblée a eu deux semaines et là on propose au Sénat de faire l'examen en moins d'une semaine pour deux lois, ce qui nous paraît tout à fait impossible pour pouvoir aller au fond de ce texte, qui comporte vraiment des risques importants", insiste la professionnelle de santé.
"Il faut absolument avoir le temps d'un examen raisonnable, complet, qui permette de répondre à beaucoup d'interrogations posées par ce texte", conclut-elle, insistant pour que des moyens soient aussi investis dans les soins palliatifs.