Cette année, la Fête des voisins doit composer avec les mesures sanitaires (image d'illustration). 1:42
  • Copié
Diane Berger, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Le contexte épidémique n'empêche pas certains Français de se réunir, vendredi soir, pour la Fête des voisins, là où les rassemblements sont autorisés. Europe 1 s'est rendue dans le 17e arrondissement où l'événement s'est déroulé dans un strict respect des gestes barrières.
REPORTAGE

Alors que les restrictions sanitaires se multiplient dans de nombreuses villes en raison du coronavirus, certains n’oublient pas la Fête des voisins, célébrée ce vendredi 18 septembre. Dans la rue de Gauthey, dans le 17e arrondissement de Paris, les habitants se sont réunis en petit comité. Les bouteilles de gel hydroalcoolique ont envahi les tables et les convives sont invités à garder leur masque autant que possible. Les années précédentes, jusqu’à 700 personnes pouvaient se retrouver pour la Fête des voisins dans cette même rue. Au micro d’Europe 1, Nicolas, l’un des organisateurs, avoue qu’il a été un temps question d’annuler l’événement : "On a décidé de la maintenir parce que ce sont les gens qui nous le demandent. [Ils] ont besoin de cette solidarité, de se sentir soudé."

"Sous le signe de la solidarité"

Loulou, la gardienne d’immeuble à l’origine de la fête, reconnait que le Covid a bousculé son organisation. Elle loue cependant la présence de quelques agents de sécurité chargés de surveiller le rassemblement "pour sensibiliser les gens, pas pour les punir", précise-t-elle.

Sébastien, un habitant de la rue, aide à installer les dernières tables. Il compte profiter de ce moment pour rencontrer ceux qui vivent à côté de chez lui : "On a toutes les protections, cela va changer un peu : une Fête des voisins masqués." Peu gêné par le contexte sanitaire, il souligne l’importance des moments de cohésion comme celui-ci : "J’ai l’impression que le Covid nous ramène sous le signe de la solidarité, on est tous égaux derrière nos masques."

Mais Sébastien sait qu'il y aura cette année probablement moins de monde que d’habitude. Au tout début de la fête, ils n’étaient qu’une vingtaine à se réunir dans la rue Gauthey.