Rouen incendie usine
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Victor Dhollande
Une semaine après l'incendie de Lubrizol, une permanence d'accueil psychologique a été mise en place par l'ARS et la préfecture. 
REPORTAGE

Une semaine après l’incendie de l’usine Lubrizol, le soutien psychologique pour les personnes choquées s’organise à Rouen. Une permanence d’accueil psychologique a été mise en place par l’agence régionale de santé et la préfecture de Seine-Maritime. Depuis mardi, elle accueille sans rendez-vous et gratuitement les personnes qui le souhaitent pour les aider à "faire face à leurs inquiétudes et à leur stress". Europe 1 était sur place.

Cinq psychologues dédiés

Une opportunité de "raconter son histoire pour tourner la page" pour Julie. Elle habite à 100 mètres de l’usine Lubrizol. Depuis l’incendie, elle a des insomnies toutes les nuits, des angoisses qui ne passent pas, et ces images qui défilent sans cesse dans sa tête. Elle a pu raconter à deux psychologues ce qu’elle n’ose même pas dire à ses amis. Un peu plus d’une heure d’échanges et à la sortie, un grand soulagement. "Ils m'ont dit que si je ne dormais pas au bout de trois semaines, il faudrait que je consulte, mais ça fait du bien."

Cinq psychologues sont dédiés uniquement à l’écoute des Rouennais. "Ici, on n’est pas là pour soigner les gens. On est là pour échanger et pour aider les gens à être ensemble dans ce moment, à avancer au jour le jour", explique Christian Navarre, responsable de la cellule d’urgence médico-psychologique. "C'est ça la résilience : s’adapter au quotidien pour aller vers le futur positivement." 

Une plateforme téléphonique

Le chemin de la résilience sera encore long après le traumatisme de l’incendie. Mais les habitants croisés ont un point commun : ne surtout pas garder pour eux leurs angoisses. Une plateforme téléphonique a également été mise en place ce mercredi par le gouvernement. Les habitants peuvent poser leurs questions ou faire part de leurs interrogations au 0.800.00.97.85. La plateforme est disponible 7/7, de 8 heures à 20 heures. 

Plus de 100 maires et élus normands demandent une reconnaissance rapide de l'état de catastrophe technologique et la mise en place d'un registre de suivi médical.