Un programme pilote d'intégration étendu à 3.000 nouveaux réfugiés d'ici 2020

Laurent Nuñez annonce que le programme Hope va être élargi à 3.000 nouveaux candidats d'ici 2020.
Laurent Nuñez annonce que le programme Hope va être élargi à 3.000 nouveaux candidats d'ici 2020. © Philippe LOPEZ / AFP
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avec AFP
En 2019, les budgets consacrés à l'intégration "augmenteront de 46%, avec plus 89 millions d'euros", a annoncé lundi le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez.

L'intégration des réfugiés reste une priorité gouvernementale et le programme-pilote "Hope", associant formation professionnelle et logement, sera étendu à 3.000 nouveaux candidats d'ici 2020, a indiqué le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez.

"C'est dire l'effort prioritaire qui est consacré à l'intégration". En 2019, les budgets consacrés à l'intégration "augmenteront de 46%, avec plus 89 millions d'euros", a-t-il annoncé lundi soir, lors d'une cérémonie de remise des diplômes à la première cohorte de réfugiés du programme Hope par le footballeur Alphonse Areola, parrain de la promotion. "Dans le contexte budgétaire contraint que nous connaissons, c'est dire l'effort prioritaire qui est consacré à l'intégration", a-t-il ajouté.

Plus de 24 millions d'euros supplémentaires seront notamment consacrés aux actions ciblant les réfugiés du type de Hope (Hébergement, orientation, parcours vers l'emploi). Lancé en 2017, ce programme de huit mois associant logement, formation linguistique et certification professionnelle dans des secteurs en tension a depuis bénéficié à 1.500 réfugiés.

Le programme affiche un taux de 68% d'accès à l'emploi. Voyant dans ce programme "l'une de actions les plus exemplaires de la politique d'intégration", Laurent Nuñez a indiqué que "1.500 réfugiés seront intégrés en 2019, puis à nouveau 1.500 en 2020".

Ce programme affichant un taux de 68% d'accès à l'emploi est "gagnant-gagnant" puisqu'il permet aux entreprises de recruter sur des métiers en tension, mais il permet aussi "de parler différemment de l'intégration", a ajouté le ministre.

"Ce n'est pas une aide qui est apportée, mais plutôt la reconnaissance que les réfugiés ont des compétences, qu'ils souhaitent travailler, qu'ils ont des profils qui peuvent intéresser des entreprises", et au bout du compte "que les réfugiés sont un atout pour l'économie de la France et qu'ils ne veulent rien d'autre que s'intégrer durablement", a-t-il assuré.