Un pompier de 24 ans décédé à Saint-Denis en luttant contre un incendie de véhicules. (Illustration) 1:55
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Caroline Baudry avec AFP // Crédit photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce lundi matin sur Twitter la mort d'un sapeur-pompiers dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Denis. Le jeune homme intervenait sur un incendie de voiture dans un parking souterrain. Aucun lien formel n'a été encore établi avec les émeutes qui secouent la France.

Un pompier de 24 ans est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) alors qu'il luttait contre un incendie de véhicules lors de la sixième nuit de violences urbaines qui agite le pays, a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"Une enquête en cours"

"Un jeune caporal-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris est décédé malgré la prise en charge très rapide de ses équipiers", a tweeté le ministre de l'Intérieur, en précisant que les faits s'étaient déroulés dans "un parking souterrain". "Une enquête est en cours" pour déterminer les circonstances de l'incendie des véhicules, a-t-on ajouté au ministère de l'Intérieur.

"Profonde tristesse suite au décès d'un jeune pompier dans l'exercice de ses fonctions. La République salue l'engagement des sapeurs-pompiers, qui les conduit à +sauver ou périr+", a dit la Première ministre Elisabeth Borne sur Twitter. Selon une source policière, aucun lien n'est établi pour l'heure entre l'incendie sur lequel ce pompier intervenait et les violences urbaines qui agitent de nombreuses villes de France depuis la mort mardi dernier à Nanterre du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier.

"Ce serait trop s'avancer. A priori ce n'est pas le cas, ce n'est pas un quartier touché par les violences urbaines", a déclaré cette source. Une enquête pour "recherche des causes de la mort" a été ouverte par le procureur de la République de Bobigny, confiée au service départemental de police judiciaire. La scène des faits, inondée, n'est pour l'heure pas accessible. Sur place lundi matin, quelques pompiers et officiers de police judiciaire étaient présents pour des constatations devant l'immeuble de quatre étages, a observé une journaliste de l'AFP.

"Un habitat de logement social de bonne tenue"

"J'ai la senti la fumée vers 02h00. C'est le parking qui a pris feu, les logements ne sont pas touchés mais il y a de la fumée partout", a déclaré à l'AFP Rajiv (qui n'a pas souhaité donner son nom de famille), qui habite dans l'immeuble depuis huit ans. Soixante-dix habitants de cet immeuble ont été hébergés dans un gymnase de la ville, a indiqué le maire Mathieu Hanotin, faisant part de sa "pensée émue pour la famille du jeune homme".

"C'était un habitat de logement social de bonne tenue, assez robuste, qui avait déjà connu un incendie en 2015 un peu dans les mêmes circonstances, un feu de parking", d'après l'édile. L'immeuble appartient au bailleur ICF Habitat, filiale logement de la SNCF. "A ce stade je n'ai pas de communication officielle comme quoi il y a un lien confirmé" avec les émeutes, a ajouté Mathieu Hanotin. "Jacques Witkowski, préfet de la #SeineSaintDenis fait part de sa profonde tristesse à la suite du décès d'un sapeur-pompier alors qu'il luttait contre un incendie à #SaintDenis", a tweeté la préfecture du département.