Un millier de personnes dans les rues de Paris à la mémoire de Clément Méric

Clément Méric Juin 2021
La manifestation a réuni environ un millier de personnes en hommage à Clément Méric et contre le fascisme. © Bertrand GUAY / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Environ un milliers de manifestants se sont élancés samedi à partir de 14 heures depuis la place de la République pour rendre hommage à Clément Méric, un militant antifasciste tué en 2013 lors d'une rixe avec des skinheads. Deux de ces derniers ont été condamnés hier à de la prison pour leur responsabilité dans sa mort.

Un millier de personnes manifestent dans le calme samedi après-midi à Paris à la mémoire du militant antifasciste Clément Méric, tué en 2013 à la suite d'une rixe avec des skinheads, a constaté une journaliste de l'AFP. Le cortège s'est élancé peu après 14 heures de la place de la République en direction de la place Gambetta. La veille, deux ex-skinheads ont été condamnés en appel pour leur rôle dans le décès du jeune homme.

"On constate une diffusion des idées d'extrême droite"

"8 ans après, Clément vit dans nos luttes, combattons le fascisme", peut-on lire sur la banderole de tête du cortège dans lequel figurent des sections antifascistes de Paris, des militants de la CGT Paris, du NPA, de l'Union communiste libertaire (UCL), du syndicat Solidaires, de la Confédération nationale du travail (CNT) ou de l'UNEF.

"Au-delà de la mémoire de Clément Méric, il faut être là car on constate une diffusion des idées d'extrême droite à énormément de niveaux", a déclaré un enseignant du supérieur, qui a souhaité conserver l'anonymat.

"Un procès c'est mieux que rien"

Accompagnée de slogans ("nous sommes tous antifascistes", "nous sommes tous des enfants de Gaza"), cette manifestation intervient au lendemain du procès en appel au terme duquel deux ex-skinheads ont été condamnés à 5 et 8 ans de prison pour la mort de Clément Méric, après une brève rixe entre militants d'extrême gauche et d'extrême droite, en marge d'une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry.

"Un procès c'est mieux que rien mais ce n'est pas suffisant avec le climat de montée actuelle du fascisme, notamment dans l'enseignement supérieur et les appels récents à des coups d'Etat lancés par des anciens militaires", a lancé Emma, une étudiante qui n'a pas souhaité dévoiler son nom de famille.