Frédéric Pochier, accompagné par son avocat Maître Randall Schwerdorffer, en 2017, lors de la première instruction. 0:57
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Pierre de Cossette, édité par Clémence Olivier
Depuis mardi, Frédéric Péchier est interrogé par les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon. Après 48 heures de garde à vue, l'anesthésiste pourrait de nouveau être mis en examen pour plusieurs empoisonnements, dont celui d'un jeune garçon. 

Après 48 heures de garde à vue, Frédéric Péchier sera fixé jeudi matin sur son sort. L'anesthésiste de Besançon, déjà poursuivi pour sept cas d'empoisonnement dont deux mortels, pourrait de nouveau être mis en examen pour de nombreux autres cas si les soupçons se confirmaient. Un petit garçon de 4 ans, qui par chance s'en est sorti, figurerait parmi les victimes du médecin.

Les faits se seraient produits en 2016. L'enfant devait se faire opérer des amygdales, une intervention chirurgicale relativement banale. Mais ce jour-là, rien ne se passe comme prévu. Le cœur du petit garçon s'arrête de battre un quart d'heure après son entrée au bloc. Le docteur Péchier serait alors arrivé à la rescousse et l'aurait ranimé à deux reprises. Le coeur du garçonnet est finalement reparti.

L'anesthésiste qui surgit tel un héros

Aujourd'hui, Teddy se porte bien, mais ses parents toujours très marqués ne peuvent s'empêcher de voir dans ce qu'il s'est passé le scénario de l'anesthésiste qui surgit, tel un héros. Cette hypothèse est la plus fréquemment soulevée pour expliquer le possible comportement criminel du médecin.

L'enquête a révélé que ce petit garçon n'avait en effet pas de raison de connaître une telle alerte. Néanmoins, les expertises réalisées sont trop incomplètes pour confirmer avec certitude que l'enfant a bien fait une réaction à un empoisonnement. Il revient au juge d'instruction de décider si ce cas précis peut-être imputé à Frédéric Péchier.