Un décret contre les publicités lumineuses prêt d'ici «la fin de l'été» d'après le ministère

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Initialement prévu pour fin juillet, le décret pour unifier les règles d'interdiction des publicités lumineuses sera prêt d'ici "la fin de l'été" a annoncé le ministère de la Transition énergétique. Le texte devrait voir le jour autour du 21 septembre, après avoir été examiné par le Conseil d'État.

La France va d'ici "la fin de l'été" unifier les règles d'interdiction des publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin, et interdire au niveau national les portes ouvertes des commerces chauffés ou climatisés, a indiqué lundi le ministère de la Transition énergétique dans un nouveau calendrier. La ministre Agnès Pannier-Runacher avait annoncé le 24 juillet dans le Journal du Dimanche deux décrets "dans les prochains jours", mais ceux-ci seront prêts d'ici "la fin de l'été", soit d'ici le 21 septembre, a annoncé à l'AFP le ministère.

Les deux textes doivent être examinés par le Conseil d'État, ce qui explique le délai, ajoute-t-on de même source.

Uniformiser les règles déjà existantes

Alors que les prix de l'électricité et du gaz flambent à des niveaux historiques en Europe depuis le début de la guerre en Ukraine il y a tout juste six mois, le pays se prépare comme ses voisins à mettre en œuvre avant l'hiver des mesures de sobriété énergétique qui doivent aussi aider à lutter contre le réchauffement climatique.

Le décret sur les publicités lumineuses entend harmoniser les règles existantes qui obligent déjà largement leur extinction à partir de 1h du matin, mais qui diffèrent aujourd'hui selon la taille des agglomérations. Gares et aéroports ne devraient pas être concernés.

 

Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), un écran publicitaire LCD numérique de 2 m² consomme 2.049 kWh/an, soit l'équivalent de la consommation moyenne annuelle d'un ménage pour l'éclairage et l'électroménager (hors chauffage).

Une proposition de la Convention citoyenne pour le climat

La Convention citoyenne pour le climat, qui s'est tenue entre fin 2019 et juin 2020, à l'initiative d'Emmanuel Macron, avait proposé un objectif plus ambitieux au gouvernement : "l'interdiction des écrans de vidéo publicitaires dans l'espace public, les transports en commun et dans les points de vente", mais sa proposition n'a pas été retenue.

Quant à l'interdiction des portes ouvertes dans les commerces, elle s'appliquera de facto désormais en vue de l'hiver et des chauffages, bien que la ministre ait annoncé la mesure en pleine canicule, pour lutter contre les magasins climatisés qui ouvraient leurs portes l'été, à la suite de plusieurs villes dont Lyon et Paris qui avaient déjà interdit cette pratique au niveau municipal.