Trois Ehpad du groupe Bridge sous administration provisoire pour «dysfonctionnements» graves

Trois Ehpad du groupe Bridge dans le Haut-Rhin ont été placés sous administration provisoire après des inspections menées par l'Agence régionale de santé (ARS).
Trois Ehpad du groupe Bridge dans le Haut-Rhin ont été placés sous administration provisoire après des inspections menées par l'Agence régionale de santé (ARS). © SERGE TENANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : SERGE TENANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Trois Ehpad du groupe Bridge dans le Haut-Rhin ont été placés sous administration provisoire après des inspections menées par l'Agence régionale de santé (ARS) et le conseil départemental y a révélé des "dysfonctionnements" mettant "en danger" les résidents.

Lors de plusieurs missions d'inspection menées entre mai 2022 et août 2023 dans les Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Les Fontaines des communes de Lutterbach, Kembs et Horbourg-Wihr, l'ARS et la collectivité européenne d'Alsace (CEA) "ont constaté des dysfonctionnements qui détériorent gravement la qualité de la prise en charge des résidents et les mettent ainsi en danger", a annoncé l'ARS à l'AFP, confirmant une information du journal l'Alsace.

 

Les trois établissements, qui accueillent 214 résidents au total, étaient jusqu'ici gérés par la société Les Fontaines Ehpad, dont le groupe Bridge, présidé par Charles Mémoune, est l'unique actionnaire. Sollicités, les directeurs des trois établissements n'ont fait aucun commentaire.

"Un grand nombre de dysfonctionnements"

La direction du groupe Bridge, elle, évoque des "difficultés de recrutement et de présence du personnel". "Nous avons mis en place un plan de recrutement, mais ce n'est pas simple", indique la direction, tout en assurant que "les choses avancent dans le bon sens".

Diego Calabro, directeur général de la Fondation de la maison du diaconat de Mulhouse, a été nommé administrateur provisoire pour six mois, renouvelables une fois. Sa mission vise à "instaurer les conditions humaines et matérielles permettant de préserver de manière pérenne la qualité des soins et de l'accompagnement" dans les trois Ehpad, a précisé l'ARS.

En mai 2022, l'Ehpad résidence Flore de Saint-Agnan (Yonne), appartenant également au groupe Bridge, avait déjà été placé sous administration provisoire, l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté évoquant "un grand nombre de dysfonctionnements" mettant "gravement en danger la santé et la sécurité des personnes accueillies".

Un manque de personnel

De même, en mars 2022, l'Ehpad du groupe Bridge Les Opalines aux Moutiers-en-Cinglais (Calvados) avait fait l'objet d'une interdiction d'accueillir de nouveaux résidents pendants six mois. Le tribunal administratif avait observé que le manque de personnel ne permettait pas "d'assurer une prise en charge satisfaisante des résidents lors des toilettes, des repas et des couchers".

En mars 2022, le gouvernement avait annoncé un "vaste plan de contrôle" des 7.500 Ehpad en deux ans pour prévenir les maltraitances, dans le sillage du scandale créé par la publication du livre-enquête "Les Fossoyeurs", sur la gestion des établissements du groupe Orpéa.