La CFDT Route, premier syndicat du transport routier, a annoncé mercredi qu'elle n'appellerait pas ses adhérents à rejoindre le mouvement des "gilets jaunes", contrairement à FO, tout en exhortant le gouvernement à rétablir un "dialogue social normalisé". L'Union fédérale route (UFR) de la CFDT "n'appellera pas à rejoindre ce mouvement et continuera à défendre farouchement le pouvoir d'achat des salariés", a-t-elle indiqué dans un communiqué, en se disant dans la lignée des propositions de sa confédération.
Vers un dialogue syndicats-gouvernement ? L'UFR dit attendre "du gouvernement une action immédiate de rétablissement d'un dialogue social normalisé" et demande une rencontre avec la ministre des Transports, Élisabeth Borne. Face au mouvement des "gilets jaunes", le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait appelé samedi Emmanuel Macron à "réunir très rapidement" syndicats, patronat et associations "pour construire un pacte social de la conversion écologique". Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a estimé mercredi qu'il fallait "peut-être trouver des formes nouvelles, décentralisées" de discussions, impliquant aussi les citoyens, pour répondre au mouvement des "gilets jaunes".
La CFTC non plus. La CFTC Transports (4e syndicat) a fait savoir mercredi qu'elle ne rejoindrait pas la mobilisation des "gilets jaunes", préférant laisser ses adhérents "se déterminer en tant que citoyens" face à ce mouvement.