Transferts de fonds : la sécurité a été accrue depuis l'affaire Musulin

Vendredi, neuf millions d'euros ont été volés dans l'attaque d'un fourgon de Loomis à Lyon.
Vendredi, neuf millions d'euros ont été volés dans l'attaque d'un fourgon de Loomis à Lyon. © AFP
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avec AFP
La sécurité des transferts de fonds de la Banque de France a été renforcée depuis le "casse du siècle" de Toni Musulin, en 2009, ont indiqué samedi des représentants syndicaux de Loomis, compagnie victime d'un braquage vendredi.

Au lendemain du braquage d'un fourgon de Loomis à Lyon, au cours duquel neuf millions d'euros ont été volés mais qui n'a fait aucun blessé, des représentants syndicaux de la compagnie ont indiqué samedi que la sécurité des transferts de fonds de la Banque de France a été renforcée depuis l'affaire Toni Musulin en 2009. 

Un montant record depuis le braquage de Toni Musulin

"Le braquage commis hier (vendredi) à Lyon a eu lieu alors que les trajets entre la Banque de France et notre centre-fort s'effectuent désormais sans arrêt intermédiaire pour renforcer la sécurité de ces transferts de grosses sommes d'argent", a déclaré Stéphane Bergey, secrétaire général de la Fédération des transports de fonds de l'UNSA. "Cette pratique, qui était déjà en vigueur, a été renforcée après l'affaire Toni Musulin, notamment à la demande des compagnies d'assurance", précise le syndicaliste, également salarié de Loomis, un des deux principaux acteurs du secteur en France, avec la Brink's.

Les neuf millions d'euros dérobés à Lyon vendredi représentent un montant record depuis le "casse du siècle" du 5 novembre 2009. Ce jour-là, Toni Musulin, conducteur d'un fourgon blindé de Loomis, qui sortait lui-aussi de l'établissement de la Banque de France situé dans le 7ème arrondissement de Lyon, avait profité d’un arrêt de ses deux collègues dans un établissement de traitement de valeur pour tranquillement partir seul au volant du véhicule transportant 11,6 millions d'euros.

Suppression de tout arrêt intermédiaire

"La suppression de tout arrêt intermédiaire au sortir de la Banque de France", voulue par Loomis et les autres entreprises de transport de fonds depuis l'affaire Musulin, "est effectivement suivie (…), à de très rares exceptions près", confirme un représentant CGT. "Cette pratique permet aussi de réduire le temps de trajet pendant lequel le véhicule et son équipage sont exposés à de potentielles attaques", souligne un troisième salarié du groupe.

L'américain Brink’s et le suédois Loomis, qui a racheté l'an dernier l'activité transport de fonds jusqu'alors exercée en France par l'espagnol Prosegur, concentrent à eux deux plus de 90% de ce marché dans l'Hexagone.